Les entreprises européennes à la traîne

Un article du journal Le Monde.fr intitulé « Les entreprises européennes fragilisées par la faiblesse de leur cours de Bourse » (ici) est l’occasion de mesurer le poids des entreprises (et leur réussite commerciale et financière) de part et d’autre de l’Atlantique.

Au cours de la période 2010-2014, les entreprises américaines ont créé beaucoup plus de richesse pour les actionnaires que les entreprises de la zone euro, selon un rapport du Boston Consulting Group (BCG) publié le 24 juillet. Un constat qui s’explique d’abord par la forte progression de Wall Street sur cette période et par la déprime prolongée des marchés financiers européens, plombés par la crise de la dette en zone euro entre 2010 et 2013. Entre le début de 2010 et la fin de 2014, l’indice Dow Jones s’est envolé de 70,7 %, tandis que le CAC 40 ne gagnait que 6,7 %.

Au-delà de ce simple constat boursier, l’étude du BCG montre à quel point les entreprises américaines, dans de nombreux secteurs, se trouvent en position de force par rapport à leurs concurrentes européennes du fait de leur forte valorisation boursière.

Au-delà des constatations, c’est cette observation qui m’a interpellé : « C’est inquiétant : les entreprises européennes font de plus en plus figure de cibles potentielles car elles ne créent pas suffisamment de richesses pour leurs actionnaires ». Inquiétant ou rassurant ? Osons cette question… Quand on connaît les défauts et les risques dont est porteur la dogma de la seule valeur actionnariale, on se dit que finalement ce n’est pas si mal que les entreprises françaises et allemandes ne soient pas bien classées. Il est amusant de noter que l’Allemagne ne classe que 2 entreprises dans ce palmarès, alors que son économie est pour le moins dynamique !

À la prochaine…

Ivan Tchotourian

Ce contenu a été mis à jour le 29 juillet 2015 à 19 h 10 min.

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