La spéculation de retour ?

Belle réflexion publié dans Le Devoir : « Le courtermisme prépare la prochaine crise » (8 novembre 2017).

 

Grande responsable de la crise de 2008, l’industrie financière prépare la prochaine. La même fièvre spéculative est revenue, alimentée par cette obsession du court terme et de la maximisation du rendement des actionnaires.

Gilles L. Bourque ajoute ainsi sa voix à cette dénonciation de l’influence du courtermisme sur les grandes décisions des entreprises inscrites en Bourse. Dans une petite fiche technique de deux pages, l’économiste et chercheur de l’Institut de recherche en économie contemporaine (IREC) évoque cette financiarisation de l’économie précurseure de la crise de 2008-2009 et source d’accroissement des inégalités. Il observe des ressemblances avec la situation actuelle sur les marchés. L’impact du « retour des actionnaires » dans la gouvernance des entreprises inscrites en Bourse explique une grande part des mêmes comportements spéculatifs ayant pu prévaloir il y a près de dix ans.

Il cite, ici, les dividendes et les rachats d’actions au détriment d’une détérioration des investissements des entreprises. « De quelques milliards de dollars par an dans les années 1980, la valeur des actions rachetées par les sociétés de l’indice S P 500 aurait atteint des niveaux avoisinant les 600 milliards $US ces deux dernières années », écrit Gilles Bourque, reprenant les calculs d’un professeur à la Faculté de droit de l’Université Laval.

 

Moment sympathique que de se voir cité dans ce document de recherche de l’Institut de Recherche en économie contemporaine « Transfert aux actionnaires canadiens : conditions réunies pour une nouvelle crise » (novembre 2017, no 15)…

 

À la prochaine…

Ivan Tchotourian

Ce contenu a été mis à jour le 20 novembre 2017 à 13 h 38 min.

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