Une crise est-elle possible ?

Bonjour à toutes et à tous, c’est une belle tribune que nous offre Khalid Adnane à propos des 10 ans de la crise économico-financière qui a secoué la planète : « Dix ans après la crise des «subprimes»: entre optimisme et vigilance » (Le Devoir, 16 septembre 2017).

 

Ces avancées décisives ne doivent toutefois pas occulter deux éléments très inquiétants. Le premier vise cette volonté quasi obsessionnelle, notamment chez les dirigeants américains, de réviser ces normes et protocoles imposés aux banques, par souci d’une plus grande flexibilité du marché. Autant le président Donald Trump que les élus républicains salivent déjà à cette idée et veulent, dans cette croisade idéologique (contre l’héritage Obama au passage), renverser certaines dispositions mises en place. C’est le cas de la règle Volker, un rempart important contre les agissements spéculatifs des banques avant la crise de 2007-2008. L’autre élément préoccupant renvoie au fait que les principales activités ciblées par les régulations sont les activités bancaires. En parallèle, un autre secteur très imposant aujourd’hui, celui que l’on qualifie de finance de l’ombre (shadow banking), n’est pas soumis aux mêmes règles que les activités bancaires et peut donc fonctionner en presque totale liberté et dans une grande opacité. Celui-ci concerne, entre autres, les fonds spéculatifs, comme les fameux hedge funds. Si ce type de finance était relativement moindre dans les opérations de transactions financières avant 2007-2008, il a pris des proportions inédites aujourd’hui : 92 000 milliards de dollars (Le Monde, 6 juillet 2017). Que retenir donc ? Que la vigilance est de mise.

À la prochaine…
Ivan Tchotourian

 

Ce contenu a été mis à jour le 11 octobre 2017 à 13 h 15 min.

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