Banques et engagement client sur le climat : rapport 2024 du RRSE

Beau travail réalisé par le RRSE avec la publication du rapport Approches des banques en matière d’engagement client sur le climat.

L’analyse des bonnes pratiques et des informations disponibles a permis au RRSE de conclure que pour espérer déployer un plan de transition crédible (PTC), les institutions financières auront à :

  • Définir clairement les critères utilisés pour déterminer si un plan de transition est crédible et les orientations utilisées pour informer ces critères. Un plan de transition crédible doit inclure au minimum ce qui suit :

Des objectifs de réductions absolues et d’intensité à moyen et long terme, pour les portées 1, 2 et 3, alignés sur un chemin crédible de 1,5°C ;

Un engagement à aligner les dépenses en capital sur un chemin crédible de 1,5°C, y compris diversifier le modèle d’affaires pour bénéficier des opportunités de transition énergétique et s’éloigner des produits à forte intensité de carbone. Cela signifierait, pour les entreprises pétrolières et gazières en amont, une stratégie de déclin « programmé », incluant l’arrêt de l’exploration et du développement de nouveaux champs pétrolifères et gaziers (conformément à un scénario crédible de zéro émission nette) ;

Un engagement à mener des activités d’engagement politique public conformément aux objectifs de l’Accord de Paris.

  • Fixer des attentes et des délais clairs pour que les clients progressent vers l’adoption d’un plan de transition climatique à court terme, avec un nombre maximum d’années pour atteindre la catégorie supérieure
  • Expliciter l’approche de l’escalade pour les clients qui ne progressent pas dans l’échelle vers des plans de transition climatique crédibles et rendre clair que cela pourrait inclure la possibilité de mettre fin à une relation client.
  • Inclure dans le rapport les résultats des évaluations des plans de transition des clients les éléments suivants :

le nombre de clients et d’expositions évaluées et les résultats par catégorie ;
les changements en termes d’évaluation des clients d’une année par rapport à l’autre et la discussion sur les raisons sous-jacentes ;
le nombre d’escalades et les conséquences associées pour les clients qui ne progressent pas vers l’adoption d’un PTC.

  • S’assurer que les termes choisis pour qualifier les plans de transition ne prêtent pas à confusion. Ainsi, l’usage pour la reddition de compte de « catégories de maturité » tels que « leader » ou « avancé » peut favoriser de fausses prétentions quant à l’existence d’un plan de transition crédible mis en place par l’institution.

 

À la prochaine…

Ce contenu a été mis à jour le 1 juillet 2024 à 11 h 30 min.

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