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Critique de la loi PACTE : une vidéo de M. Favereau

Xerfi Canal a reçu Olivier Favereau, économiste, professeur émérite de sciences économiques à l’université Paris-Nanterre, pour parler des limites de la loi PACTE. Dans cette vidéo, le professeur Favereau évoque l’entreprise et l’intérêt général.

Cette interview a été menée par Adrien de Tricornot.

https://www.xerficanal.com/strategie-management/emission/Olivier-Favereau-Les-limites-de-la-loi-PACTE-l-entreprise-et-interet-general_3748228.html

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Regret des dividendes de 2019 ?

Le journaliste Philippe Escande publie une tribune pertinente dans Le Monde : « Quand les dividendes de 2019 compromettent la survie des entreprises en 2020 » (7 juillet 2020). Une belle réflexion…

Extrait :

Selon une étude révélée par le Financial Times, peu suspect d’anticapitalisme primaire, les dividendes de 2019 pourraient compromettre la survie de bien des entreprises en 2020. 37 % des sociétés qui composent l’indice américain S&P 500 ont versé, en 2019, des dividendes (ou procédé à des rachats d’actions, ce qui est équivalent) pour un montant supérieur à l’ensemble de leurs bénéfices nets de l’année. C’est un peu moins en Europe, autour de 29 %.

Or, un tiers des entreprises a versé en 2019 plus que ce qu’elles ont gagné. Elles payent maintenant d’avoir cédé au court terme, note Philippe Escande, éditorialiste économique au « Monde ».

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état actionnaire Gouvernance normes de droit Nouvelles diverses

L’État actionnaire : réflexions de l’ECGI et des principaux candidats à l’élection présidentielle française

Belle synthèse de la vision des différents candidats à l’élection présidentielles sur ce qu’était l’État actionnaire pour eux : « FRANCE 2017-L’Etat actionnaire tel que les principaux candidats l’envisagent ».

 

La rédaction de Reuters a demandé aux équipes de campagne des cinq principaux candidats à l’élection présidentielle d’exposer par courriel la position de leur candidat sur le rôle de l’Etat actionnaire. 

Voici les positions de François Fillon, Benoît Hamon, Emmanuel Macron et Marine Le Pen. L’équipe de campagne de Jean-Luc Mélenchon n’a en revanche pas transmis la position du candidat de La France insoumise mais la rédaction de Reuters a repris des propositions de son programme

 

Un sujet qui demeure toujours d’actualité comme le démontre la publication récente de ce papier de l’ECGI : « Governance Challenges of Listed State-Owned Enterprises around the World: National Experiences and a Framework for Reform » par Curtis J. Milhaupt et Mariana Pargendler (ECGI Law Series 352/2017).

 

Despite predictions of their demise in the aftermath of the collapse of socialist economies in Eastern Europe, state-owned enterprises (SOEs) are very much alive in the global economy.

The relevance of listed SOEs — firms still subject to government ownership, a portion of whose shares are traded on public stock markets — has persisted and even increased around the world, as policymakers have encouraged the partial floating of SOE shares either as a first step toward, or as an alternative to, privatization. In this article, we evaluate the governance challenges associated with mixed ownership of enterprise, and examine a variety of national approaches to the governance of listed SOEs, with a view to framing a robust policy discussion in the many countries where SOE reform is a topic of major significance. We describe the evolution and current status of the institutional framework applicable to listed SOEs in eight different jurisdictions, reflecting a variety of economic, legal, and political environments: France, the United States, Norway, Colombia, Brazil, Japan, Singapore, and China. We leverage the lessons from this comparative analysis to critique the policy prescriptions of international agencies such as the OECD, and to frame policy suggestions of our own.

 

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Ivan Tchotourian

Normes d'encadrement Nouvelles diverses

BlackRock : une démarche pas si responsable

Selon Boursorama.com (« Des actionnaires attaquent le bilan des votes environnementaux de BlackRock », 1er décembre 2016), voici une nouvelle intéressante montrant tout l’intérêt d’éviter le greenwashing en matière de responsabilité sociétale.

 

Plusieurs actionnaires de BlackRock, dont une société de gestion, un fonds de pension public et deux investisseurs religieux, accusent le géant de la gestion d’actifs de mettre sa réputation en danger en raison de ses votes  » embarrassants et déconcertants » sur les sujets environnementaux et sociaux, indiquait récemment le Financial Times. Ces actionnaires, qui incluent aussi Walden Asset Management et le Center for Community Change, ont déposé une motion appelant le conseil d’administration de BlackRock à réaliser une revue complète des pratiques de vote de la maison de gestion lors des assemblées générales. Walden et les autres actionnaires ont déposé des motions similaires auprès de T Rowe Price, JPMorgan, BNY Mellon et Franklin Resources.

 

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Ivan Tchotourian

Nouvelles diverses responsabilisation à l'échelle internationale Structures juridiques

Une RSE mise de côté ?

Bonjour à toutes et à tous, les normes comptables participent activement à la responsabilité sociétale. Sur ce point, je relève cette information américaine : « Les pratiques comptables d’ExxonMobil dans le collimateur » (La presse.ca, 16 septembre 2016). La justice américaine s’intéresse aux pratiques comptables d’ExxonMobil dans le cadre d’une enquête globale sur le financement supposé d’études climato-sceptiques.

 

Eric Schneiderman, le Procureur général de l’Etat de New York, s’étonne que la major pétrolière n’ait pas encore procédé à une dépréciation des actifs pétroliers depuis deux ans malgré la chute des prix du pétrole, a ajouté cette source.

Le plongeon de plus de moitié des cours de l’or noir depuis 2014 a forcé des entreprises énergétiques à reconnaître que leurs gisements valaient environ 200 milliards de dollars moins que leurs estimations initiales, selon le cabinet Rystad Energy.

Contrairement à son rival Chevron, ExxonMobil n’a toujours pas inscrit de charges liées à des dépréciations d’actifs dans ses livres de comptes, d’où les soupçons de M. Schneiderman, a développé la source confirmant des informations du Wall Street Journal.

Ces doutes sont également partagés par des analystes, mais ExxonMobil fait valoir depuis des mois qu’il a l’habitude de sous-évaluer ses puits pour éviter toute mauvaise surprise.

 

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Ivan Tchotourian

Nouvelles diverses Valeur actionnariale vs. sociétale

Valeur actionnariale : une notion trop enseignée ?

Les écoles de commerce mettent-elles trop l’emphase sur la valeur actionnariale ? C’est à cette question que N. Craig Smith et David Rönnegard tentent de répondre dans leur article : « Shareholder Primacy, Corporate Social Responsibility, and the Role of Business Schools » (Journal of Business Ethics, March 2016, Volume 134, no 3, pp 463-478).

This paper examines the shareholder primacy norm (SPN) as a widely acknowledged impediment to corporate social responsibility and explores the role of business schools in promoting the SPN but also potentially as an avenue for change by addressing misconceptions about shareholder primacy and the purpose of business. We start by explaining the SPN and then review its status under US and UK laws and show that it is not a likely legal requirement, at least under the guise of shareholder value maximization. This is in contrast to the common assertion that managers are legally constrained from addressing CSR issues if doing so is inconsistent with the economic interests of shareholders. Nonetheless, while the SPN might be muted as a legal norm, we show that it is certainly evident as a social norm among managers and in business schools—reflective, in part, of the sole voting rights of shareholders on corporate boards and of the dominance of shareholder theory—and justifiably so in the view of many managers and business academics. We argue that this view is misguided, not least when associated with claims of a purported legally enforceable requirement to maximize shareholder value. We propose two ways by which the influence of the SPN among managers might be attenuated: extending fiduciary duties of executives to non-shareholder stakeholders and changes in business school teaching such that it covers a plurality of conceptions of the purpose of the corporation.

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Ivan Tchotourian

mission et composition du conseil d'administration Nouvelles diverses

Rachat d’actions : une pratique discutable

Bonjour à toutes et à tous, voici que le rachat d’actions refait surface : la saison des résultats du premier trimestre 2016 qui démarre la semaine prochaine devrait selon un article de Les affaires confirmer cette tendance d’autant que les 500 grosses entreprises américaines sont assises sur 1300 milliards de dollars américains de trésorerie (« Wall Street dorlote ses actionnaires à coup de milliards », 10 avril 2016).

Voici quelques statistiques extraits de cet article :

En 2014 et 2015, «au moins 20% des 500 entreprises composant l’indice boursier S&P ont réduit d’au moins 4% le nombre de leurs actions, et par conséquent augmenté leurs bénéfices par action d’au moins 4%», a calculé Howard Silverblatt, analyste chez S&P Dow Jones Indices.

Les 500 plus grosses entreprises cotées en Bourse aux États-Unis avaient consacré 27,5% des 500 milliards de dollars de leurs bénéfices opérationnels aux rachats d’actions en 2009, selon S&P Dow Jones.

En 2015, cette proportion a plus que doublé: sur les 885,29 milliards de dollars de bénéfices engrangés en 2015, 572,5 milliards ont été redistribués aux actionnaires sous forme de rachats d’actions, soit 64,7%, dopant les bénéfices par action de 3,22% en moyenne.

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Ivan Tchotourian