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Retour sur le fractionnement d’actions

M. Philippe Leblanc offre une belle tribune (compréhensible pour les nos experts) sur la technique du fractionnement d’actions (fractionnement dont la pratique est légale en vertu du droit provincial des sociétés par actions) : « Les fractionnements d’actions, qu’ossa donne? » (Les affaires.com, 4 octobre 2019).

Extrait :

Effectivement, le titre de Couche-Tard a été fractionné à raison de deux actions pour une en date du 30 septembre dernier. C’est donc dire que, à compter de cette date, la société a doublé le nombre de ses actions en circulation (si vous êtes actionnaires, vous le constaterez sur le prochain relevé de votre portefeuille) et que le cours du titre a immédiatement «chuté» de moitié. Si le 27 septembre, vous déteniez 100 actions à son cours de fermeture de 80,66$, vous vous êtes retrouvé le 30 septembre avec 200 actions valant chacune 40,60$. La valeur de votre investissement est ainsi passée de 8 066$ à 8 120$, la différence étant attribuable à une simple fluctuation journalière du cours du titre.

C’est que les fractionnements d’actions ne créent aucune valeur. Ils me font penser à la citation de Yogi Berra qui a dit un jour «Vous êtes mieux de couper la pizza en quatre morceaux, car je n’ai pas assez faim pour en manger six». Qu’on multiplie ou qu’on subdivise le nombre d’actions d’une société, l’opération n’en change pas la valeur.

Pourtant, les fractionnements sont à mon avis l’une des grandes illusions du marché boursier. Ils sont en quelque sorte une consécration du succès boursier d’un titre, mais ils n’enrichissent pas nécessairement ses investisseurs à long terme. De fait, le titre de Couche-Tard a été fractionné à maintes reprises au fil des ans: à raison de 3-pour-1 en avril 2014 et de 2-pour-1 en mars 2005, juillet 2002 et juillet 2001.

Quels sont donc les motifs derrière les fractionnements? 

À la prochaine…

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Fractionnement d’actions : un rappel utile

Bonjour à toutes et à tous, le Journal de Montréal revient sur le fractionnement d’actions : « Avantageux, le fractionnement d’actions? » (18 février 2017). Un billet synthétique intéressant pour les étudiants du cours de Droit des sociétés par actions (DRT-2006).

S’il y a des dangers, il y a aussi des avantages bien résumés par l’auteur en ces termes :

 

Mais, parfois, le fractionnement est réellement payant, car la magie d’un titre moins cher attire réellement les investisseurs, faisant mousser rapidement sa valeur. Ce fut souvent le cas avec les banques canadiennes et quelques titres technos, comme Google et Apple… Je me souviens aussi d’avoir acheté des actions du Canadien Pacifique en 2001, juste avant qu’il soit scindé en quatre sociétés cotées, PanCanadian Energy, CP Ships, Fairmount Hotels, Fording Coal et CP Rail. Chacun de ces titres a rapidement dégagé un rendement plus important que si le CP était demeuré un conglomérat.

 

À la prochaine…

Ivan Tchotourian