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Nouvel ouvrage : The New Corporation: How « Good » Corporations Are Bad for Democracy

Le professeur de UBC Joel Bakan nous gâte avec un nouvel ouvrage intitulé : « The New Corporation: How « Good » Corporations Are Bad for Democracy » (Allen Lane).

Résumé :

From the author of The Corporation: The Pathological Pursuit of Profit and Power comes this deeply informed and unflinching look at the way corporations have slyly rebranded themselves as socially conscious entities ready to tackle society’s problems, while CEO compensation soars, income inequality is at all-time highs, and democracy sits in a
precarious situation.

Over the last decade and a half, business leaders, Silicon Valley executives, and the Davos elite have been calling for a new kind of capitalism. The writing was on the wall. With income inequality soaring, wages stagnating, and a
climate crisis escalating, it was no longer viable to justify harming the environment and ducking taxes in the name of shareholder value. Business leaders realized that to get out in front of these problems, they had to make
social and environmental values the very core of their messaging. Their essential pitch was: Who could be better suited to address major societal issues than efficiently run corporations? There is just one small problem with their
doing well by doing good pitch. Corporations are still, ultimately, answerable to their shareholders, and doing well always comes first.

This essential truth lies at the heart of Joel Bakan’s argument. In lucid and engaging prose, Bakan lays bare a litany of immoral corporate actions and documents corporate power grabs dressed up as social initiatives. He makes
clear the urgency of the problem of the corporatization of society itself and shows how people are fighting back and making gains on a grassroots level.

À la prochaine…

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Nouvel ouvrage : The accountability of transnational corporations for the adverse impacts of their business activities

Mme Adeline Michoud vient de publier sa thèse chez Schulthess Verlag dans la collection Genevoise sous le titre : « The accountability of transnational corporations for the adverse impacts of their business activities: an international and comparative law study ». Nul doute que cet ouvrage intéressera nos lectrices et lecteurs du blogue !

Résumé :

In the last decades, transnational corporate activities have given rise to serious human rights abuses. In this doctoral thesis, the author provides an exhaustive account of the obstacles preventing the implementation of an effective corporate social responsibility system. The first chapter analyses the mechanisms developed in public international law to introduce corporate regulation. The second chapter explains the inadequacies of both American and European private international law systems to receive victims’ claims. Finally, the third chapter elaborates a comparative study of the different national law mechanisms to establish the responsibility of transnational corporations. The present book is addressed to all lawyers and more generally to all readers interested in the question of business and human rights.

À la prochaine…

finance sociale et investissement responsable Gouvernance normes de droit normes de marché Publications publications de l'équipe Responsabilité sociale des entreprises

Une publication de l’équipe sur les entreprises à mission

Nouvelle publication sur l’entreprise à mission sociétale dans la revue Vie & sciences de l’entreprise 2019/2 (N° 208) sous le titre : « Entreprises à mission sociétale : regard de juristes sur une institutionnalisation de la RSE ».

Merci à Margaux d’avoir partagé la plume…

Résumé :

L’évolution actuelle du droit des affaires démontre une influence considérable de la Responsabilité Sociétale des Entreprises (RSE) dans la gouvernance des sociétés. Suite à de nombreux scandales d’envergure internationale, le choix de la RSE se dessine désormais comme un incontournable pour les entrepreneurs d’aujourd’hui et de demain. Le droit traduit cette nouvelle orientation du système économique au travers de l’évolution combinée du droit dur et du droit souple. L’émergence depuis plusieurs années d’entreprises à mission sociétale en constitue une illustration marquante. Toutefois, le risque d’aboutir à une RSE sans contenu est présent, comme l’illustre la thématique connue de « l’écoblanchiment ». Pour y faire face, le droit a passé la vitesse supérieure avec la récente réforme française portée par le projet de loi PACTE. Ces nouveaux mécanismes, souvent salués et parfois institutionnalisés, posent tout de même la question de l’efficacité pour la RSE d’irriguer la sphère économique, de savoir si le droit se construit de la bonne manière et, finalement, de déterminer si cette finance sociale est une réelle opportunité d’appropriation sociétale pour ces organisations qualifiées d’hybrides.

À la prochaine…

actualités canadiennes Nouvelles diverses objectifs de l'entreprise Publications publications de l'équipe

Sociétés d’État à vocation commerciale du Québec et Covid-19

La crise sanitaire à laquelle le monde entier assiste depuis le début de l’année continue d’avoir des conséquences à grande échelle. Au-delà du secteur sanitaire, l’économie mondiale est bouleversée. Cette réalité contraint les États à penser au soutien de l’économie et au renflouement des pertes énormes des derniers mois. À cette fin, les sociétés publiques du Québec demeurent un allié important, car elles jouent un rôle essentiel dans l’exécution des objectifs stratégiques du gouvernement. La pandémie a (re) mis en valeur le rôle du secteur public dans la protection des vies[1].

Le gouvernement n’a pas ménagé ses efforts pour minimiser les dégâts de la pandémie. Il a décidé du maintien des activités des entreprises désignées comme essentielles, concernant aussi bien les entreprises privées  (pharmacies, entreprises de production alimentaire…) que celles de propriété étatique (Société des Alcools et de cannabis, Hydro-Québec, hôpitaux, services de police, etc..).  .

Au Québec, comment le gouvernement pourvoit et accompagne les entreprises ?  Dans la ville de Montréal par exemple, les entreprises privées ou d’économie sociale ont récemment bénéficié d’un soutien financier d’urgence  du gouvernement[2], d’un report des moratoires (taxes et dettes), et un plan de relance est globalement annoncé. Le soutien technique et le virage au numérique se fera avec le concours de certaines OBNL.

En ce qui concerne les sociétés d’État à vocation commerciales – qui sont particulières par leur double objectif commercial et d’intérêt public -, on s’interroge sur les mesures prises les incluant pour faire face au coronavirus. L’incontournable question de la bonne gouvernance se pose, mais sous un prisme totalement différent. L’État-actionnaire est attendu au niveau du soutien des entreprises du secteur privé et public, et au niveau de son efficacité à répondre aux besoins des citoyens en temps de crise. Il n’est pas ici question de convoquer ou de remettre en question les règles de gestion ou de fonctionnement des entreprises publiques, ni leur contrôle. Il s’agit plutôt de visualiser dans quelles mesures ces instruments de l’État se sont montrées contributrices à la gestion de la crise sanitaire ou au soutien de l’économie en souffrance. La société d’État a des objectifs commerciaux et d’intérêt public. C’est sous ces deux axes que nous tenterons de visualiser l’impact de la COVID-19 sur ces entreprises de propriété gouvernementale.

Plus ou moins de ventes…

Une chose est sure, les revenus habituellement générés par les sociétés d’État seront loin des prévisions annuelles. De l’avis de Julien Arsenault, les sociétés d’État seront beaucoup moins « généreuses » pour les coffres du Québec en ces temps de crise. Les cas d’Hydro-Québec, de la SAQ (Société des Alcools du Québec) et de Loto Québec sont parlants. La société de distribution de l’énergie affiche un taux de consommation en baisse de 4,45%[3] depuis le 13 mars dernier. Certains syndicats ont demandé la suspension des factures d’Hydro-Québec.[4].

Les dividendes habituellement versées (4,6 milliards en 2017 selon le rapport de l’Institut sur la Gouvernance d’Organisations Privées et Publiques et 4.8 milliards pour l’année financière en cours) est, selon Marie-Soleil Tremblay, « non-négligeable ». Joint au téléphone par le journaliste, la professeure à l’Ecole nationale d’administration publique recommande aux entreprises publiques d’effectuer des mises à jour sur leurs prévisions afin de mieux estimer l’impact de leurs budgets révisés sur les finances publiques.

Mais la crise a des effets contraires. Certaines sociétés comme la SAQ et Loto Québec ne sont pas autant concernées par la baisse des ventes. Dans son article, Julien Arsenault mentionne que la SAQ serait à même de reverser davantage que le 1.2 milliard prévu.

Quoiqu’il en soit, le secteur économique perd de son équilibre. Les dirigeants des sociétés d’État ont opté pour la prudence dans leur sorties, car il pour l’instant difficile d’évaluer les pertes réelles d’une crise qui sévit encore. Chaque entreprise ira de sa propre stratégie pour se prémunir contre des résultats trop négatifs.

Mais un soutien infaillible pour la continuité de l’État

Pour les sociétés d’État, tout n’est pourtant pas qu’une question de chiffres, leur essence réside aussi dans leur contribution à fournir au public des solutions, comme c’est le cas en cas de crise sanito-financière. A ce titre, la Caisse de dépôt et de placement du Québec a répondu présente, en annonçant pour sa part un soutien d’une valeur de 4 milliards, apporté aux entreprises affectées sous certaines conditions[5]. En sus, Québec a mis en place un plan de relance. Ce projet, appuyé par la Banque Nationale, consiste en la création d’un fonds de capital-actions pour stimuler le redémarrage économique après la crise[6].

Plus tôt en avril 2020, le gouvernement avait dévoilé par l’intermédiaire de son premier Ministre François Legault, puis des ministres des finances et de l’économie, que la société d’Etat Investissement Québec était prête à soutenir les entreprises.

Quoique tous les secteurs ne puissent en l’état actuel de la crise être soutenus par le gouvernement du Québec, il faut observer que malgré les critiques (notamment les montants alloués et les conditions d’admissibilité), les sociétés d’État semblent faire bonne figure dans la gestion de la crise. Par les incitations à consommer local, par le soutien logistique pour les entreprises développant le service à distance, et par les prêts à taux d’intérêt réduits, l’État plie mais ne rompt pas la continuité de la vie économique au Québec.

Globalement, le ministre Girard a indiqué que le gouvernement du Québec aura accordé 11 milliards en aide aux individus et aux entreprises, ce qui équivaut à 2,5% de son PIB. Néanmoins, du côté des politiques, certains observateurs ont soulevé la facilité excessive du gouvernement à se servir de la finance publique pour gérer une crise mal maitrisée.


[1] Vitor Gaspar, Paulo Medas, John Ralyea, Les entreprises publiques à l’ère de la COVID-19, Fonds Monétaire International, 7 Mai 2020.

[2] « COVID-19 : Mesures en soutien aux entreprises montréalaises », via www.montréal.ca, consulté le 13 Juillet 2020. Les petites et moyennes entreprises du Québec seront admissibles à recevoir un soutien financier d’un montant inférieur à 50.000 $, cette aide est accordée sous forme de prêt au taux d’intérêt de 3%.

[3] Julien Arsenault, « Des sociétés d’Etat moins généreuses pour les coffres du Québec », dans La Presse Canadienne, 12 Juillet 2020, www.ledroit.com.

[4] Caroline Plante, « Québec annonce un plan d’urgence de 2,5 milliards », dans La Presse Canadienne, 19 Mars 2020.

[5] Les conditions évoquées sont liées à la rentabilité des entreprises avant la crise, le montant du soutien requis supérieur ou égal à 5millions, et la justification d’un potentiel de croissance intéressant.

[6] François Desjardins, « Québec mettra 100 millions dans un fonds pour les PME », dans Le Devoir, du 12 juillet 2020, www.ledevoir.com.

doctrine Gouvernance mission et composition du conseil d'administration Nouvelles diverses prépublications de l'équipe Publications

En prépublication : « Le risque « cyber », mission centrale du CA… encore plus avec la COVID-19 » du Professeur Ivan Tchotourian.

Ivan TCHOTOURIAN publie un chapitre portant sur le CA et le « cyber » risque. Ce chapitre sera publié dans l’ouvrage « Criminalité économique, cybercriminalité et gestion des risques : Mélanges en l’honneur de la Professeure Isabelle Augsburger-Bucheli » aux Éditions Helbing Lichtenhahn, à paraître.

Le risque « cyber », mission centrale du CA… encore plus avec la COVID-19

Les sociétés commerciales et les banques – et leurs CA – sont susceptibles d’être exposés à une plus grande responsabilité en matière de risque « cyber » pendant la pandémie de COVID-1959. Il faut rappeler que le CA a un devoir de loyauté envers l’entreprise et il doit agir avec honnêteté, de bonne foi et au mieux de ses intérêts. En outre, chaque administrateur doit agir avec le soin, la diligence et la compétence dont ferait preuve, en pareilles circonstances, une personne raisonnablement prudente. Le devoir de tout CA consiste donc à éviter que le risque « cyber » ne se concrétise ou à atténuer rapidement ses répercussions. Ceci implique des actions-clés qu’il ne faut surtout pas négliger ou implanter trop tardivement.



À très vite pour de nouvelles publications…

doctrine Nouvelles diverses prépublications de l'équipe Publications responsabilisation à l'échelle internationale

En prépublication : COVID-19 et multinationales, le temps du contre-pouvoir du Professeur Ivan Tchotourian.

Ivan TCHOTOURIAN publie un article portant sur le COVID-19 et son impact sur les multinationales. Cet article sera accessible sur le blogue de la « British Association of Comparative Law ».

COVID-19 et multinationales : le temps du contre-pouvoir



La crise sanitaire liée à la COVID-19 amène à une réaction intéressante des États : imposer aux grandes entreprises de dessiner une économie différente construite sur l’idée de la soutenabilité. Crise sanitaire née en Asie, la COVID-19 est devenue depuis une crise économique mondiale poussant les États à fermer leurs frontières, à confiner leurs citoyens et à soutenir massivement leurs entreprises pour éviter l’effondrement de leur économie. Une des réactions des plusieurs États est d’octroyer des aides publiques en trésorerie aux entreprises. Avec la COVID-19, les États ont l’occasion de reprendre la main et de responsabiliser enfin les grandes entreprises. Mais, la comparaison de la position des États démontre une chose : l’idée de conditionner ce type d’aide à un comportement « vertueux » des entreprises n’est pas une évidence.

À très vite pour de nouvelles publications…

Normes d'encadrement normes de droit Nouvelles diverses Publications responsabilisation à l'échelle internationale Responsabilité sociale des entreprises travaux des étudiants

Nos étudiants publient. Cyriaque Naut s’intéresse à la responsabilité fiscale des grandes entreprises et à la taxe GAFA !

Dans le cadre du cours DRT-7022 Gouvernance de l’entreprise du Professeur Ivan Tchotourian, nos étudiants ont eu l’opportunité de réfléchir sur un sujet pendant toute une session. Voici le fruit de leur réflexion !


Irresponsabilité fiscale des grandes entreprises : la solution de la taxe française ?



Résumé :

Ce papier a pour objectif de revenir sur la taxe sur les services numériques adoptée par la France le 11 juillet 2019 pour tenter de lutter contre l’optimisation fiscale des grandes entreprises du numérique. Sa création s’explique par un contexte économique nouveau qui a remis en cause le système fiscal traditionnel. Critiquable à plusieurs titres, cette nouvelle taxe a pour intérêt de démontrer une volonté de donner une responsabilité fiscale aux entreprises à l’égard de la société. Sans faire une revue des solutions alternatives, il s’agit donc de montrer la prise de conscience internationale des États à réévaluer leur politique fiscale. Cette nouvelle réglementation ne vise pas à traiter la fiscalité à l’égard de la responsabilité sociale de l’entreprise (RSE) en tant que moyen, mais bien traiter la fiscalité comme un élément et une fin de la RSE.

The purpose of this paper is to review the digital services tax adopted by France on 11 July 2019 in an attempt to combat tax optimisation for large digital companies. Its creation is explained by a new economic context that has challenged the traditional tax system. This new tax is criticizable in several respects, and has the advantage of demonstrating a desire to give companies fiscal responsibility towards society. Without reviewing alternative solutions, it is therefore a question of showing the international awareness of States to reassess their tax policy. This new regulation does not aim to consider taxation of CSR as a means, but rather to see it as an element and an end of CSR.