Responsabilité sociale des entreprises | Page 23

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Profit Keeps Corporate Leaders Honest

Article amenant à réfléchir dans le Wall Street Journal de Alexander William Salter : « Profit Keeps Corporate Leaders Honest » (8 décembre 2020).

Extrait :

(…) As National Review’s Andrew Stuttaford notes, this vision of wide-ranging corporate beneficence introduces a host of principal-agent problems in ordinary business decision-making. Profit is a concrete and clarifying metric that allows shareholders—owners—to hold executives accountable for their performance. Adding multiple goals not related to profit introduces needless confusion.

This is no accident. Stakeholder capitalism is used as a way to obfuscate what counts as success in business. By focusing less on profits and more on vague social values, “enlightened” executives will find it easier to avoid accountability even as they squander business resources. While trying to make business about “social justice” is always concerning, the contemporary conjunction of stakeholder theory and woke capitalism makes for an especially dangerous and accountability-thwarting combination.

Better to avoid it. Since profits result from increasing revenue and cutting costs, businesses that put profits first have to work hard to give customers more while using less. In short, profits are an elegant and parsimonious way of promoting efficiency within a business as well as society at large.

Stakeholder capitalism ruptures this process. When other goals compete with the mandate to maximize returns, the feedback loop created by profits gets weaker. Lower revenues and higher costs no longer give owners and corporate officers the information they need to make hard choices. The result is increased internal conflict: Owners will jockey among themselves for the power to determine the corporation’s priorities. Corporate officers will be harder to discipline, because poor performance can always be justified by pointing to broader social goals. And the more these broader goals take precedence, the more businesses will use up scarce resources to deliver diminishing benefits to customers.

Given these problems, why would prominent corporations sign on to the Great Reset? Some people within the organizations may simply prefer that firms take politically correct stances and don’t consider the cost. Others may think it looks good in a press release and will never go anywhere. A third group may aspire to jobs in government and see championing corporate social responsibility as a bridge.

Finally, there are those who think they can benefit personally from the reduced corporate efficiency. As businesses redirect cash flow from profit-directed uses to social priorities, lucrative positions of management, consulting, oversight and more will have to be created. They’ll fill them. This is rent-seeking, enabled by the growing confluence of business and government, and enhanced by contemporary social pieties.

The World Economic Forum loves to discuss the need for “global governance,” but the Davos crowd knows this type of social engineering can’t be achieved by governments alone. Multinational corporations are increasingly independent authorities. Their cooperation is essential.

Endorsements of stakeholder capitalism should be viewed against this backdrop. If it is widely adopted, the predictable result will be atrophied corporate responsibility as business leaders behave increasingly like global bureaucrats. Stakeholder capitalism is today a means of acquiring corporate buy-in to the Davos political agenda.

Friedman knew well the kind of corporate officer who protests too much against profit-seeking: “Businessmen who talk this way are unwitting puppets of the intellectual forces that have been undermining the basis of a free society these past decades.” He was right then, and he is right now. We should reject stakeholder capitalism as a misconception of the vocation of business. If we don’t defend shareholder capitalism vigorously, we’ll see firsthand that there are many more insidious things businesses can pursue than profit.

À la prochaine…

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Entreprise à mission : le cas Danone

Belle analyse de M. Stéphane Lauer sur LinkedIn : « Danone, entreprise à mission… impossible » (30 novembre 2020).

Extrait :

Le capitalisme bien ordonné

Mais le 23 novembre, face au recul de son cours de Bourse et à la chute des ventes d’eau en bouteille à cause de la crise liée à la pandémie, Danone a été obligé de rentrer dans le rang du capitalisme bien ordonné. L’amélioration de la compétitivité redevient la priorité au détriment des emplois, dont un quart doit disparaître dans les sièges sociaux pour économiser plusieurs centaines de millions d’euros.

Danone est-il au bord du dépôt de bilan ? Pas vraiment. Le groupe a versé 1,4 milliard d’euros de dividendes au titre des résultats de 2019, tandis qu’au premier semestre, les bénéfices se sont élevés à plus de 1 milliard d’euros, permettant de dégager une marge de 14 % du chiffre d’affaires. « La protection de la rentabilité d’une entreprise est fondamentale », explique le PDG. Certes, mais jusqu’où ?

La question fondamentale est celle du juste partage de la valeur. Est-il raisonnable que les rendements des entreprises restent aussi élevés que dans les années 1980 alors qu’entre-temps les taux d’intérêt à long terme sur les dettes publiques sont tombés à zéro et que la croissance a été divisée par deux ? Une rentabilité des fonds propres aux alentours de 15 % a-t-elle un sens dans un groupe agroalimentaire qui n’est ni une star de la high-tech ni un géant du luxe ? Des taux de marges d’un tel niveau sont-ils compatibles avec la préoccupation de rémunérer équitablement les producteurs de lait, de continuer à être présent sur certains marchés, de consacrer une part équitable des profits à sa masse salariale ?

Emmanuel Faber répond qu’à partir du moment où ses concurrents proposent des rendements supérieurs, son entreprise ne peut pas se laisser distancer. « Il est pris à son propre piège, estime Patrick d’Humières, consultant en stratégie durable et enseignant à l’Ecole centrale de Paris. S’il ne parvient pas à nouer un pacte avec des actionnaires qui comprennent que la course avec Nestlé ou Coca-Cola ne doit pas être le seul horizon de l’entreprise, le double discours sera compliqué à tenir sur le long terme. »

Au détriment des salaires

Il ne s’agit pas de clouer au pilori Emmanuel Faber. Il a su prendre des initiatives courageuses et ambitieuses sur le plan sociétal en droite ligne avec l’héritage laissé par le fondateur de Danone, Antoine Riboud. En réalité, le dilemme auquel l’entreprise fait face aujourd’hui pose la question du niveau de la rémunération du capital, qui devient de moins en moins soutenable sur le plan social et écologique.

Ces rendements mirifiques qui sont devenus la norme à partir des années 1980 ont fini par aboutir à une déformation spectaculaire du partage de la valeur au détriment des salaires. Logiquement, les rémunérations auraient dû progresser au même rythme que la productivité du travail. Or, depuis 1990, celle-ci a fait un bond de 50 % dans les pays de l’OCDE, alors que les salaires n’augmentaient que de 23 %.

Bien sûr le phénomène a été caricatural aux Etats-Unis, moins sensible en France. Mais le mécanisme reste le même. Pour que les entreprises puissent continuer à servir à leurs actionnaires les rendements exigés, il a fallu comprimer la part accordée aux salariés grâce à la flexibilisation du marché du travail, à la libéralisation à outrance des échanges, à la délocalisation de la production dans des pays à faibles coûts. La contrepartie s’est traduite dans les pays développés par une baisse du pouvoir d’achat, la disparition des emplois intermédiaires. Partout on assiste à la montée des inégalités.

Même constat sur le plan environnemental. Le maintien dans la durée de retours sur investissement artificiellement élevés conduit les entreprises à générer des externalités qui sont incompatibles avec ce que la planète est capable de supporter. « Les entreprises peuvent se déclarer “à mission”, chercher à améliorer leurs performances environnementales et sociales, mais rien de majeur ne changera si le rendement exigé du capital reste aussi élevé », tranchait récemment dans ces colonnes Patrick Artus, chef économiste de la banque Natixis. Patrick d’Humières est encore plus précis : « Il n’y aura pas d’économie durable dans les entreprises cotées si celles-ci ne parviennent pas à convaincre leurs actionnaires qu’ils doivent réduire leur rémunération de quatre ou cinq points. »

De plus en plus de fonds de pension et de fonds souverains arbitrent leurs investissements en fonction de critères sociaux et environnementaux. C’est un progrès décisif, mais si cette évolution ne s’accompagne pas d’une modération des rendements exigés, Danone et d’autres risquent de se transformer en entreprise à mission… impossible.

À la prochaine…

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Sustainable Corporate Governance: The Role of the Law

Beau papier offert par le professeur Alesso Pacces : « Sustainable Corporate Governance: The Role of the Law » (ECGI Law Series 550/2020, 19 novembre 2020).

Résumé :

The debate on sustainable finance seldom includes the perspective of shareholders. However, shareholders are important for the governance of publicly held corporations today, because their holdings are concentrated in the hands of few institutional investors. Institutional investors can therefore have an impact on the sustainability of the largest companies in the world, as they often claim they do – particularly in communications with their beneficiaries.

Whether institutional investors actually have such an impact is an open question. Recent changes in EU financial regulation will bring more clarity on this matter. For instance, the revised Shareholder Rights Directive requires companies, on a comply-or-explain basis, to disclose voting policies and behaviours concerning sustainability. Moreover, the EU soon will be the first jurisdiction in the word to supply standard definitions of sustainable investment, to be used in institutional investors’ mandatory disclosure to their beneficiaries. This essay discusses whether this legislation can align the incentives of institutional investors to pursue sustainable corporate governance with the prosocial preferences of their beneficiaries.

À la prochaine…

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Caisses de retraite au Canada : un pas de plus vers la finance verte

Dans La Presse, M. Décarie relaie une information intéressante pour la RSE et l’ISR : « Huit poids lourds pour une croissance plus durable et inclusive » (25 novembre 2020).

Extrait :

Ce sont les poids lourds de l’investissement au Canada. Ensemble, ils totalisent plus de 1600 milliards d’actifs sous gestion et ils ont décidé de mettre leur masse financière dans la balance en vue de forcer les entreprises à mieux présenter les données touchant les enjeux environnementaux, sociaux et de gouvernance qui les concernent dans leur bilan d’activités.

Pour la première fois, les huit plus grands acteurs financiers au pays ont signé une déclaration commune qu’ils vont dévoiler ce mercredi et qui a le mérite d’être claire en formulant une demande simple : plus de transparence afin de permettre une meilleure prise de décision d’investissement qui tienne compte de facteurs autres que seulement financiers.

« La façon dont les entreprises définissent et abordent des enjeux tels que ceux qui concernent la diversité et l’inclusion, le capital humain et les changements climatiques peut contribuer de manière significative à la création ou à l’érosion de valeur. Les entreprises ont l’obligation de divulguer leurs principaux risques commerciaux ainsi que leurs occasions d’affaires aux marchés financiers, et elles doivent fournir des informations financièrement pertinentes, comparables et utiles à la prise de décision », résume la déclaration des huit PDG.

On le sait, chacune des huit organisations a ses propres critères d’investissement responsable et sa grille d’évaluation des enjeux environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG), mais en regroupant leurs voix, leurs PDG sont d’avis qu’ils auront une plus grande force de persuasion.

C’est notamment l’avis de Neil Cunningham, PDG de l’Office d’investissement des régimes de pensions du secteur public (PSP), qui estime que la déclaration commune a le mérite d’envoyer un message au marché tout en sensibilisant les entreprises à l’importance de mieux rapporter leurs performances en matière d’enjeux ESG.

Standardiser la transparence

Investissements PSP gère 168 milliards d’actifs à partir de ses bureaux montréalais où travaillent plus de 750 professionnels de l’investissement. Neil Cunningham a observé que les entreprises qui mesurent et qui rapportent le plus fidèlement leur performance par rapport aux facteurs ESG vont mieux faire à long terme que celles qui ignorent ou minimisent ces enjeux.

Les PDG des huit plus grands gestionnaires de fonds de retraite du Canada se rencontrent deux fois par année avec le gouverneur de la Banque du Canada pour discuter des grands enjeux de l’heure. Lors d’une rencontre en mai dernier, ils ont convenu de l’importance de coordonner leurs efforts en matière d’enjeux ESG.

On est dans la vie de tous les jours des compétiteurs à la recherche d’opportunités de placement. On a tous des politiques d’investissement responsable et on s’est dit qu’il valait mieux se regrouper pour convaincre les entreprises d’adopter des normes qui vont permettre d’assurer une croissance économique plus durable et plus inclusive. 

Neil Cunningham, PDG de l’Office d’investissement des régimes de pensions du secteur public (PSP)

« Lors de notre dernière rencontre, il y a deux semaines, on a décidé de faire cette déclaration commune afin d’amener plus d’entreprises à rapporter leurs performances selon les normes du Sustainability Accounting Standards Board et celles du Groupe de travail sur l’information financière relative aux changements climatiques », explique Neil Cunningham.

À la prochaine…

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Fonds de pension hollandais : fronde contre le greenwashing

IPE Magazine de novembre 2020 publie un article de Tjibbe Hoekstra initulé : « Survey: Dutch pension funds accuse asset managers of greenwashing » (16 septembre 2020).

Extrait :

Some asset managers do not invest as responsibly as they claim, a number of Dutch pension funds have said.

In a survey among 31 Dutch pension funds carried out by Dutch pensions publication Pensioen Pro, six in 10 Dutch pension funds agreed with the statement that some asset managers engage in greenwashing.

None of the participating pension funds, with combined assets under management worth €1.2trn, disagreed with the statement that greenwashing is a problem.

An important reason asset managers are being given the chance to engage in greenwashing is a lack of commonly agreed environmental, social, and corporate governance (ESG) standards, many pension funds believed.

Some 56% of respondents even saw the absence of a common ESG definition as a threat to responsible investing, the survey found.

Responsible investing is a rising trend in the Dutch pension sector, with 87% of the surveyed funds now having their own sustainable investment policy. The remaining 13% have outsourced this to their fiduciary manager.

None of the surveyed funds said they have no dedicated policy for responsible investing.

À la prochaine…

Nouvelles diverses Responsabilité sociale des entreprises

RSE : pratiques des entreprises canadiennes

Numéro intéressant de Les affaires avec une série d’articles : « Des valeurs qui ont de la valeur » (11 novembre 2020).

Ceux qui accordent une grande attention à la responsabilité sociétale des entreprises (RSE) vous le diront : l’altruisme peut se transformer en actifs. L’envie de contribuer au bien commun qui anime ces entrepreneurs ne les empêche pas d’obtenir un rendement intéressant ; au contraire. Par ailleurs, si la pandémie a servi d’accélérateur au virage « solidaire » de certaines entreprises, d’autres ont seulement poursuivi sur leur lancée. Dans les deux cas, elles sortiront de la crise avec un avantage comparatif aux yeux de plusieurs.

Pour en savoir plus :

Le secret de celles qui s’en sortent mieux que les autres, par Olivier Schmouker

Les bienfaits insoupçonnés de l’altruisme, par Olivier Schmouker

Les entreprises responsables sont les plus résilientes, par François Normand

À la semaine prochaine

Nouvelles diverses Responsabilité sociale des entreprises

Réputation et droit : un ouvrage

Bel ouvrage qui intéressera nos lectrices et lecteurs du blogue : « Law and reputation » (de Roy Shapira). Ce livre vient enrichir la réflexion sur le mécanisme de réputation qui est particulièrement important en matière de RSE.

Pour un résumé de cet ouvrage : ici

Résumé :

The book starts with the basic questions of what reputation is and why it is noisy. Not all bad news is created equal. Some companies and businessmen emerge from failures unscathed while others go bankrupt. To better understand why similar behaviors lead to different reputational outcomes, I break the process of reputational sanctioning into its different components: revelation, diffusion, certification, and attribution of information. Damning information has to be widely diffused so that it reaches a critical mass of stakeholders in order for the reputational sanction to be meaningful. Information that was widely diffused has to be certified as credible for the company’s stakeholders to consider it seriously. And information that was diffused and certified has to first be attributed to deep-seated flaws that are likely to reoccur in the future, in order for the company’s stakeholders to update their beliefs and act on it.

Law enforcement—both private and public—can affect the process of reputational sanctioning along each of the abovementioned stages. Think for example about internal emails exposed during the discovery stage, revealing a systematic cover-up or total lack of checks and balances throughout the corporate hierarchy. Litigation thus affects reputation by uncovering information to which market players were not privy. Litigation also affects reputations without producing new information, simply by changing the framing, credibility, and saliency of existing pieces of information. In particular, litigation shapes the scope and tenor of media coverage. To illustrate, I analyze the content analysis of the investigative projects that won the Pulitzer Prize over the last twenty years, finding that “legal sources” (court documents, regulatory investigation reports, and so on) are more often than note the key source for such media investigations (a separate article elaborates).

The bulk of the book is dedicated to specific applications of the law-and-reputation framework. Consider the following three issues, all frequently debated in this blog.

The first example comes from corporate fiduciary duty litigation. Directors may not fear the highly unlikely prospect of paying out of pocket in litigation, but they fear the nonlegal costs that come with litigation, such as having their shenanigans or faulty processes exposed in discovery and called out by an expert Delaware judge. By analyzing corporate law doctrines through their impact on information production, we get a fresh perspective on much-debated features, such as Delaware’s recent expansion of shareholders’ right to inspect the company’s books and records (I wrote elsewhere about the rise of section 220 and how it is reshaping deal negotiations and oversight duties).

A second application concerns the SEC’s enforcement practices, which became the center of national debate in the wake of the 2007-2009 financial crisis. While the existing debate revolves around the amount of money being paid or admissions being collected in SEC settlements, the reputational framework offers an alternative way to measure the effectiveness of SEC enforcement. The real problem with SEC settlements is not that the SEC leaves money on the table, but rather that the SEC leaves information on the table. Both the SEC and big-firm defendants have incentives to settle quickly and for high amounts, in exchange for limiting the public release of damning information. Such information-underproduction dynamics are good for both parties but bad for society at large. The reputational framework helps us identify solutions, like evaluating the proper scope of judicial review of SEC actions.

A third, timely issue that the reputational framework sheds light on is the proliferation of mandatory arbitration clauses that effectively waive class actions. With the blessing of the Supreme Court, mandatory arbitration provisions with class action waivers have become common in contract, consumer, and labor law. Policymakers now consider importing this trend to corporate and securities laws as well. The existing debate centers around consent and compensation: Can shareholders be held to consent to arbitration provisions in the company’s corporate governance documents? Are shareholders better off with arbitration, given that litigation currently offers them very little compensation (with high fees)? Yet the extant debate misses the forest for the trees. Even if shifting from litigation to arbitration may be good for a specific company and its investors, it may prove detrimental to the market overall. We will lose the positive externality (in the form of quality information on corporate behavior) that comes with litigation. A shift to mandatory arbitration may therefore reduce the administrative costs of litigation, but hurt the ability of the market to discipline itself. In other words, mandatory arbitration provisions may reduce the effectiveness of reputational deterrence, and therefore be bad for investors as a group.

My book thus centers around one overarching point: the law shapes behavior not just through imposing sanctions, but also through producing information. In the course of fleshing out this point and examining the interactions between law and reputation, the book contributes to various other debates beyond the ones highlighted here, such as the desirability of heightened pleading standards, or whether to assess director liability individually or collectively.

At a more general level, delving into the interconnections between law and reputation allows us to revisit the age-old policy debate over legal intervention. Two binary camps have been dominating this debate: one advocates “leaving things to the market” while the other calls for “ramping up legal sanctioning.” Yet those who oppose legal intervention fail to recognize the importance of the legal system for the functioning of market discipline. And those who advocate for more legal sanctions fail to recognize the ability of the legal system to shape behavior indirectly, without interfering with business decisions. Sometimes the most effective and realistic way to promote deterrence is not to increase legal sanctions, but to increase the quantity and quality of information production.

À la prochaine…