Normes d’encadrement

normes de droit

Critique de la proposition de réforme au Royaume-Uni

The Guardian publie un éditorial qui se veut critique de la réforme qui va être mise en place au Royaume-Uni : « The Guardian view on corporate governance reform: be stronger, not weaker ». C’est le 29 août 2017 que le Department for Business, Energy & Industrial Strategy a publié la réponse du gouvernement britannique à la consultation lancée le 27 novembre 2016 qui avait un objectif ambitieux affiché par le premier Ministre. Intitulé « Corporate Governance Reform : The Government Response to the Green Paper Consultation », ce document fait la synthèse des 375 commentaires reçus et émet une série de propositions qui vont être mises en place. Deux axes forts ressortent des initiatives à venir : un meilleur alignement de la rémunération des hauts-dirigeants avec le salaire des employés au travers de la publication d’un ratio et un renforcement de la portée de l’article 172 de la loi des sociétés de 2006 par le biais d’une divulgation accrue relativement à la mise en œuvre de cette disposition.

Petit extrait :

Mrs May’s concern about these issues is right and rational. They are unfinished business for modern Britain. Unfortunately there is little that measures up in this package. Several of the ideas that Mrs May floated in 2016 – themselves fairly modest in the first place – have now been trimmed back or dropped altogether, in response to lobbying by the chancellor, Philip Hammond. Binding annual votes by shareholders on executive pay have bitten the dust. Now the City’s self-regulatory code will require companies only to publish the pay ratio between CEOs and their workforce average. Plans to put employee representatives on company boards have been abandoned. Now the appointment of a non-executive director “to represent employees” will suffice.

The dilution of the proposals reflects several things.

 

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Ivan Tchotourian

normes de droit rémunération

Ratio de rémunération : le dispositif entrera en vigueur en juin 2018

Le ratio de rémunération entrera en vigueur pour les entreprises britanniques à compter de juin 2018 selon The Guardian : « Companies must reveal pay disparity between boss and workers ».

 

Companies that are publicly listed in the UK will be obliged to publish the pay ratio between their chief executive and their average British worker under government plans.

Businesses that are publicly listed in UK will be obliged to publish data as part of shakeup of corporate governance

The proposals, which will be announced on Tuesday and will come into force by next June, will also aim to give workers a voice at boardroom level. But the plans fall short of the corporate governance revolution promised last year by Theresa May.

 

Précision toutefois : contrairement à ce qui était initialement annoncé (il était question d’obliger les entreprises britanniques), le dispositif juridique sera de type « comply or explain ».

 

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Ivan Tchotourian

divulgation financière Gouvernance Normes d'encadrement

Résultat de la consultation du FRC sur la transparence financière en matière de changement climatique

Un groupe de travail du Financial Reporting Council (FRC) a publié fin avril 2016 un bilan de la 1e phase de son travail : « Phase 1 Report of the Task Force on Climate-Related Financial Disclosures (TCFD) ». Qu’en retenir ?

Objectifs

We support the objectives of the TCFD and welcome that it is focussing on financial risks and in particular those that could have a potential impact on future cash flows. We believe that this is important in identifying the boundary of information that would be relevant to investors’ decision-making. As with any project with multiple objectives there will be instances where a trade-off is necessary. Consistent principles are important, but absolute uniformity in disclosures detracts from careful consideration and communication of information that is relevant for its users. Whilst climate related risks will be important to many companies any recommendations must be proportionate and balanced, to avoid excessive focus on one set of risks to the detriment of disclosures of the other principal risks and uncertainties a company faces. Boards must retain responsibility for determining what disclosures, if any, on climate related risks are relevant and material. This requires an understanding of the potential impacts of climate change and legislative responses, and the application of judgement. Identification of factors to be considered by management when making such an assessment will be helpful.

Portée

The recommendation should provide preparers and their boards an understanding of the factors to consider when assessing, mitigating and, where necessary, reporting the climate change risks they might face. Factors to consider might include the sensitivity of its business model to climate related legislation (for example, the existence of low carbon substitute products or processes); the energy use and carbon emissions of the company, its products and suppliers; the company’s investment planning periods; and the geographical location of operations and its distribution channels. High risk sectors could then be used to illuminate those factors.

Utilisateurs

We note from the Phase 1 Report that the intended users for the information goes beyond those making direct investments in companies to those further back in the capital supply chain. We welcome this to ensure more informed capital allocation decisions. However the disclosure recommendations will need to take into consideration the needs of the intended audience and be dependent on the type of preparer as different considerations will apply for climate related risks arising from companies reporting on their own operational activities in their annual report and those investing in a portfolio of assets or advising on investment activities. We also encourage the TCFD to consider the placement of information outside the annual report when recommending disclosures that might go beyond the needs of the annual report’s intended audience. We encourage reporting of more detailed voluntary information for investors or other users outside the annual report so that it does not detract from the key messages.

 

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Ivan Tchotourian

devoirs des administrateurs normes de droit responsabilisation à l'échelle internationale

Vers une responsabilité accrue des entreprises en matière fiscale

Le quotidien L’Agefi m’apprend (ici) que le Royaume-Uni voudrait responsabiliser les entreprises en matière de fraude fiscale. Ainsi, les sociétés pourraient devenir responsables des actions de leurs collaborateurs, à moins de prouver qu’elles ont mis en place des «mesures raisonnables».

 

 

En pleine crise des «Panama papers», les Britanniques pourraient renforcer leur lutte contre la fraude fiscale des entreprises. HM Revenue & Customs a publié samedi dernier un rapport proposant des orientations législatives pour prévenir l’évasion fiscale. Le document du département non-ministériel du gouvernement britannique est soumis à consultation publique jusqu’au 10 juillet 2016. Cette démarche s’inscrit dans la continuité de la consultation de l’été dernier sur la lutte contre l’évasion fiscale offshore, avant même que n’éclate le scandale des «Panama papers».

Avec ce texte, les sociétés deviendraient responsables des actions de leurs collaborateurs, à moins qu’elles puissent prouver avoir mis en place des «mesures raisonnables» pour prévenir ce type de comportement et arrêter les membres des équipes qui auraient «aidé, conseillé ou été complices d’évasion fiscale» pour le compte de leurs clients. Elles pourraient se voir infliger des amendes très élevées, sans plafond. Le texte concerne aussi bien la fraude fiscale au Royaume-Uni que celle commise à l’étranger. Cette législation devrait responsabiliser les administrateurs et améliorer la qualité du contrôle interne.

 

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Ivan Tchotourian

 

normes de droit Nouvelles diverses Structures juridiques

Réduction du taux d’imposition au Royaume-Uni

Bonjour à toutes et à tous, Le Monde nous en annonce une bonne : « Le Royaume-Uni abaisse son impôt sur les sociétés à 17 % ».

Derrière ce budget essentiellement fiscalement neutre, d’importants changements sont cependant annoncés. Le plus spectaculaire est la baisse de l’impôt sur les sociétés (IS) : son taux qui était de 28 % lors de la nomination de M. Osborne, a été ramené à 20 %. Il doit passer à 17 % d’ici 2020. Le Royaume-Uni va ainsi se rapprocher du taux irlandais qui est de 12 %.
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Ivan Tchotourian
Normes d'encadrement normes de droit responsabilisation à l'échelle internationale Structures juridiques

Évasion fiscale : la position britannique discutée

Le Royaume-Uni va introduire une taxe de 25% sur les profits générés par les multinationales, qui, tels les géants d’internet Google ou Amazon, recourent à des mécanismes complexes pour transférer leurs bénéfices hors du pays et échapper ainsi à l’impôt.

Pour en savoir plus, cliquez ici.

Pour une approche critique, vous pourrez lire cet article sur le site Novethic : « Optimisation fiscale : l’étrange taxe Google du gouvernement britannique » (ici).

Pourtant, même dans ce contexte, la « taxe Google », dont le but est notamment d’empêcher les multinationales de transférer leurs profits dans des pays où le taux d’imposition est plus faible qu’au Royaume-Uni, compte peu de supporters. Richard Asquith, un spécialiste de fiscalité internationale, juge la mise en oeuvre de cette taxe est beaucoup trop précipitée et que son cadre d’application reste encore très flou à quelques jours de son entrée en vigueur. Et pour cause. Le texte de loi n’a pas encore été publié. Or l’usage veut qu’un impôt soit annoncé 18 mois avant son entrée en vigueur, le temps pour les entreprises concernées de s’adapter à cette nouvelle règlementation. Surtout, ce responsable d’Avalara (un service de comptabilité sur Internet), estime que cette initiative en solo du gouvernement britannique va à contre-courant du plan d’action de l’OCDE lancé en 2013 pour lutter au niveau international contre l’érosion de la base d’imposition et le transfert de bénéfices (BEPS). « C’est un coup politique, c’est décevant », conclut Asquith, qui pointe du doigt la faiblesse des recettes fiscales que le gouvernement espère engranger grâce à la « taxe Google » (environ 275 millions de livres la première année).

Pour en apprendre davantage sur la position de l’OCDE, vous pourrez parcourir cet entrevue publié dans le magazine Challenge du 26 février 2015 : « Comment le G20 lutte contre l’évasion fiscale ».

À la prochaine…

Ivan Tchotourian