Gouvernance

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Raison d’être : interrogation autour de la guerre

Drôle de réflexion que propose le professeur Armand Hatchuel, mais ô combien intéressante ! « La « raison d’être » des entreprises à l’épreuve de la guerre en Ukraine » (Le Monde, 22 mars 2022).

Extrait

Inscrite dans le droit par la loi Pacte (Plan d’action pour la croissance et la transformation des entreprises) de 2019, la « raison d’être » d’une entreprise stipule « les principes dont la société se dote et pour le respect desquels elle entend affecter des moyens dans la réalisation de son activité » (article 1835 du code civil). Conçue en temps de paix, cette disposition permet aux entreprises de préciser leurs engagements sociaux et environnementaux, mais peut-elle aussi éclairer les décisions difficiles à prendre en situation de conflit armé ?

Les guerres posent aux entreprises des dilemmes de plusieurs types. Les plus connus sont ceux qui émergent lors des périodes d’occupation. Sous la botte nazie, fallait-il se saborder ou continuer à produire ? En poursuivant l’activité, l’intérêt des actionnaires rejoignait celui de l’occupant, mais la préservation de l’appareil de production préparait aussi le futur de la nation libérée.

En revanche, sauf réquisition, la raison d’être devrait exclure de servir l’appareil militaire de l’occupant, car de telles collaborations ont conduit à disqualifier de nombreuses entreprises après la Libération.

À la prochaine…

Gouvernance mission et composition du conseil d'administration

Mondialisation de la gouvernance d’entreprise

M. Peregrine fait une lecture des conséquences de la guerre en Ukraine sous le prisme de la gouvernance d’entreprise en proposant de revisiter les notions de risques globaux et de gouvernance globale : « The Globalization Of Corporate Governance » (Forbes, 13 mars 2022).

Extrait

The global economic sanctions against Russia, and the potential impact of their application, will have significant governance implications for U.S. corporations. This will be the case regardless of whether they have been direct participants in the sanctions process or are just observers, indirectly affected by what is expected to be a significant spillover effect.

(…) The most immediate governance impact will likely be with respect to decisions on conducting business in Russia or with Russian-based companies, as well as participation in the delivery of humanitarian aid to Ukraine and its citizens. The more long-term impact may be on the need for more focused board oversight of the economic, social and political implications of a possible return to a global West/East Cold War environment.

(…)

Global considerations have long been a staple of sophisticated corporate enterprise risk programs, but have been monitored with varying degrees of commitment by the board’s audit and risk committees. They have typically addressed risks which are grounded principally in “whole world” environmental, social, health and cultural issues. Particular “ERM” global risk focus has been on such recognizable topics as climate change, climate inaction, infectious diseases, erosion of social cohesion and natural resource deterioration.

Additional risks, as identified by the World Economic Forum’s 2022 Global Risk Report, include labor market gaps, protectionism, educational disparities, greater barriers to international mobility, and crowding and competition in space, as well as supply chain and operating challenges impacted by foreign economic trends. All of these are, of course, legitimate enterprise risks. They are worthy of consideration by the boards of directors of U.S. companies, especially when viewed through the experience of a multi-year global pandemic. But they have not always been addressed with any degree of priority or urgency by the board.

(…) Specific elements of these new global risks to be considered by the board, or its ERM committee, might include the following:

Je vous laisse découvrir la suite !

À la prochaine…