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Gouvernance Normes d'encadrement normes de marché

À contre-courant mais si intéressant

Alors que le blogue se fait le relais de l’ISR et de la responsabilité sociétale, voici un article qui ne laissera aucun d’entre nous indifférent (c’est le moins que l’on puisse dire). Dans « La « finance verte » est une illusion » publié dans Le Monde, le chercheur Noël Amenc va à l’encontre de beaucoup d’idées reçues : résultats douteux, incapacité des acteurs financiers et recherche de rentabilité constituent autant de freins au développement de la vraie finance verte.

Depuis quelques années, les financiers veulent croire que le choix d’une exposition des portefeuilles à des titres à faible empreinte carbone serait à terme profitable. La seule logique du profit, de la meilleure rentabilité ajustée du risque des titres verts, devrait donc inciter les investisseurs institutionnels à réorienter naturellement leurs investissements vers les entreprises les plus vertueuses en matière d’empreinte carbone. En délaissant les moins bons élèves de la classe verte, ces investisseurs feraient pression sur le management des « mauvaises » entreprises pour qu’elles changent leur processus de production ou réorientent leurs activités afin d’être à nouveau attirantes pour les marchés financiers. Malheureusement, une analyse un peu sérieuse du fonctionnement des marchés financiers et de la formation des prix des actifs financiers laisse penser que cette évolution naturelle des marchés financiers vers un monde plus vert n’est pas du tout certaine !

À la prochaine…

Ivan Tchotourian