Changer la gouvernance

Emmanuelle Létourneau propose un bel article dans La Presse que je vous invite à parcourir : « Gouvernance des entreprises : Ne pas faire de cette crise un rendez-vous manqué » (4 avril 2020).

Extrait :

Une bonne occasion

Verrons-nous au sortir de cette crise une ambition à ne pas faire comme hier, mais de créer demain le monde qui est réclamé de façon de plus en plus criante ? Décarbonisation, respect des écosystèmes, droits de l’homme, égalité des sexes : l’expérience de cette crise nous montre de façon non équivoque que nous pouvons nous mobiliser et faire les actions requises. Pour les conseils d’administration et les directions d’entreprise, cela sera d’identifier leurs parties prenantes et de considérer l’impact de leurs décisions sur celles-ci. De prendre des décisions à long terme. Et d’être courageux dans ce changement de paradigme.

Ainsi s’exprime René Villemure, éthicien, sur la question du courage : « Dans une société qui change rapidement, on a plus besoin de modèles et de héros que de mercenaires à la fidélité douteuse. C’est pourquoi, dans la conduite des affaires, il convient de réhabiliter le courage, de comprendre sa distinction d’avec la témérité et d’agir de manière juste. Avec courage. Avec cœur. Si le courage mène à l’héroïsme, le manque de courage mène au cynisme. »

Pour les gouvernements qui injectent des sommes importantes pour sauver les entreprises, il s’agit sûrement d’une occasion d’apprendre du sauvetage fait par le président Obama il a une décennie. Il s’est mordu les doigts de ne pas avoir prévu une limitation à la rémunération des dirigeants. Et si le gouvernement fédéral, dès maintenant, jumelait ses apports de fonds à des conditions pour assurer la transition sociale et écologique des entreprises ? Il ne faut pas faire de cette crise un rendez-vous manqué.

À la prochaine…

Ce contenu a été mis à jour le 8 juillet 2020 à 23 h 17 min.

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