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divulgation financière

Reporting intégré : difficultés des entreprises françaises

Alors que le reporting intégré (divulgation mêlant données financières et extra-financières) est discuté comme outil pertinent de promotion et de la responsabilisation de la responsabilisation sociétale des entreprises, Novethic propose une belle photographie des pratiques françaises et surtout des difficultés auxquelles se heurtent les entreprises (« Reporting intégré : les raisons du retard français », 21 août 2015).

Document de synthèse qui présente de façon concise la vision prospective de l’entreprise, ainsi que sa stratégie et ses performances financières et ESG sur le moyen et long terme, le reporting intégré a des adeptes dans le monde entier. Plus de 3 000 entreprises ont franchi le pas. Mais seulement très peu en France. Pourquoi ?

À la prochaine…

Ivan Tchotourian

engagement et activisme actionnarial

Tant pis : le débat chez Couche-Tard n’a pas eu lieu

M. Matthieu Charest relaie une information de dernière minute dans les affaires (ici) : les débats sur les actions multivotantes et la gouvernance qui étaient prévus cette semaine lors de l’assemblée annuelle des actionnaires d’Alimentation Couche-Tard ont été reportés. Alain Bouchard, le fondateur et président du conseil d’administration de la lavalloise a déclaré d’entrée de jeu que «[la direction] n’avait pas obtenu le support suffisant de certains actionnaires importants dans les délais légaux avant l’assemblée», afin d’aller de l’avant avec cette proposition. Le point reporté portait sur la modification de la structure du capital-action, qui, si accepté, aurait eu pour effet de prolonger les dix droits de vote des actions de catégories A des quatre fondateurs.

À suivre…

À la prochaine…

Ivan Tchotourian

autres publications normes de marché

Et la réputation ?

Vous voulez en savoir plus sur la réputation (notion devenue si importante pour les entreprises et leur gouvernance) ? Mme Gloria Origgi vient de publier un livre abordant la réputation chez PUF : « La réputation, qui dit quoi de qui ».

Comment une réputation se fait-elle ou se défait-elle ? Les raisons d’un anonymat prolongé ou d’une célébrité fulgurante, de la dégradation ou de l’amélioration de notre image, la plupart du temps nous échappent. Pourtant, la réputation traverse de part en part nos vies. D’un côté, nous nous soucions tant de notre propre image qu’il nous arrive de commettre des actes inconsidérés dans le vain espoir de maîtriser l’opinion que les autres ont de nous. D’un autre côté, nous nous fions nous-mêmes tant à la réputation des autres que nous pouvons être amenés à choisir sur sa seule foi un médecin, un élu politique, un journal, voire à adopter une idée. C’est que la réputation touche au plus intime de notre existence. Or cette notion essentielle a été étrangement négligée par les sciences sociales, qui n’ont longtemps vu en elle que le vestige d’une société traditionnelle et anti-individualiste où la fama, l’honneur et la lutte pour le prestige jouaient un rôle central que la modernité n’a eu de cesse de démanteler. Jamais pourtant la réputation n’a été plus cruciale que dans nos sociétés contemporaines.

Pour en savoir plus, cliquez ici.

À la prochaine…

Ivan Tchotourian

autres publications Nouvelles diverses

Éthique et Responsabilité en Finance

Paul H. Dembinski vient de publier auprès de l’éditeur RB Revue-banque un ouvrage s’interrogeant sur l’antinomie (ou non) entre finance et banque : Éthique et responsabilité en finance : quo vadis« .

La crise de 2007 a montré l’indigence éthique de la finance qui a tout misé sur la technique. Mais pourquoi la finance a-t-elle besoin d’éthique ? La visée éthique peut-elle être une finalité des activités financières ? Si ce questionnement est l’affaire de tous les protagonistes (utilisateur de fonds, débiteur et investisseur public ou privé), la responsabilité sociétale des institutions est de s’interroger sur leur culture d’entreprise afin de promouvoir l’expression éthique des collaborateurs.

Cet ouvrage de synthèse expose des arguments permettant d’affiner la lecture en termes éthiques de situations caractéristiques de la finance moderne. Pour rester pertinente par rapport à la finance contemporaine, la réflexion éthique doit reconnaître la spécificité politique, sociale, technologique, intellectuelle et politique du contexte de cette activité humaine. Ainsi sont abordés successivement les trois niveaux de dilemmes éthiques : la personne et ses aspirations – tant les professionnels des services financiers que les utilisateurs ; les entreprises et les institutions financières, et le niveau macro ; la norme légale et réglementaire et les choix politiques.

Cet Essentiel espère contribuer à la réinvention d’une finance capable de servir de manière réaliste et vraie les plus hautes aspirations de l’homme et de la société.

Pour en savoir plus, cliquez ici.

Pour une présentation critique du livre, cliquez ici.

À la prochaine…

Ivan Tchotourian

normes de droit rémunération

Un ratio sur le salaire entre hommes et femmes ?

En voilà une nouvelle venue de Grande-Bretagne ! Le gouvernement britannique s’apprêterait à faire voter une loi visant les entreprise de plus de 250 employés destinée à rendre public la différence de rémunération entre les hommes et les femmes travaillant dans les équipes dirigeantes.

David Cameron has announced that large firms will be forced to publish the pay difference between men and women from next year in a bid to eliminate the gender pay gap “within a generation”.

“I’m announcing a really big move: we will make every single company with 250 employees or more publish the gap between average female earnings and average male earnings,” says Cameron. “That will cast sunlight on the discrepancies and create the pressure we need for change, driving women’s wages up.”

The Institute of Directors says it shares the government’s aims to get rid of the gender pay gap, but has some concerns: “Making companies publish average pay differences could produce misleading information,” says IoD chief economist James Sproule.

Pour en savoir plus, rendez sur le site IoD Director pour lire « David Cameron to force big companies to reveal gender pay gap ».

À la prochaine…

Ivan Tchotourian

divulgation financière engagement et activisme actionnarial normes de droit

Les investisseurs institutionnels toujours plus sociétalement responsabilisés

Les investisseurs institutionnels se trouvent de plus en plus responsabiliser sociétalement. La France vient d’en donner un exemple récent avec sa Loi de programmation pour la transition énergétique relatif à la transition énergétique pour la croissance vert.

L’article 48 (en savoir plus sur cet amendement ici) de cette loi adoptée par l’Assemblée nationale le 26 mai 2015 va obliger les « gros » investisseurs institutionnels à intégrer dans leur rapport annuel une évaluation de la contribution de leurs portefeuilles d’investissement au financement de la transition énergétique et de l’économie verte dans la perspective de contribuer à la limitation du réchauffement climatique à +2°C.


« IV. – L’article L. 533‑22‑1 du code monétaire et financier est complété par quatre alinéas ainsi rédigés :

« Les investisseurs institutionnels, caisses de retraite du secteur public et du secteur privé, fonds de pension du secteur public et du secteur privé, instituts de prévoyance, compagnies d’assurance, mutuelles, associations, fondations, institutions spéciales réalisent dans leur rapport annuel et dans les documents destinés à l’information de leurs cotisants, bénéficiaires, souscripteurs, donateurs ou adhérents, une évaluation quantitative de leur contribution, via les actifs qu’ils détiennent, au financement de la transition énergétique et de l’économie verte dans la perspective de contribuer à la limitation du réchauffement climatique à +2°C. Cette évaluation s’appuie sur une mesure des émissions de gaz à effet de serre associées aux actifs détenus, toutes classes d’actifs confondus, dénommée « empreinte carbone », ainsi que sur une mesure de la part de leur portefeuille investie dans des actifs induisant des réductions d’émissions de gaz à effet de serre, dite « part verte ».

« Les documents résultant de cette évaluation et de cette mesure précisent la situation du portefeuille au regard de l’objectif international de limitation du réchauffement climatique à +2°C, et des objectifs correspondants définis au niveau national et européen. Le cas échéant, ils expliquent les raisons pour lesquelles la part verte n’atteint pas le seuil de 5 % sur l’exercice clos au plus tard au 31 décembre 2016, et 10 % sur l’exercice clos au plus tard au 31 décembre 2020. Ils décrivent les moyens mis en œuvre pour améliorer la contribution du portefeuille, ainsi que la manière dont sont exercés à cet égard les droits de vote attachés aux instruments financiers qui en disposent.

« Ces dispositions s’appliquent dès le rapport annuel et les documents d’information portant sur l’exercice clos au plus tard au 31 décembre 2016.

« Un décret en Conseil d’État définit les modalités d’application des trois alinéas précédents, notamment le périmètre d’émission pertinent, les modalités de calcul et de présentation de l’empreinte carbone et de la part verte, de façon à permettre une comparaison des données entre organisations et produits financiers, et une meilleure lecture par les pouvoirs publics. Il fixe également les modalités de vérification des calculs par des organismes tiers indépendants. »


L’obligation de reporting s’appliquera dès l’exercice 2016, clos au 31 décembre.

Il est à noter que quatre institutions françaises gérant 82 milliards d’euros (le groupe Caisse des Dépôts, l’ERAFP, le FRR et l’Ircantec) ont pris l’engagement en mai 2015 de publier, d’ici décembre 2015, l’empreinte carbone de leur portefeuille d’actions et de lancer des initiatives pour réduire significativement à terme cette empreinte carbone.

À la prochaine…

Ivan Tchotourian