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actualités internationales Gouvernance rémunération

High Pay Center : rapport et impact de la COVID-19

Le High Pay Centre anglais vient de publier son rapport 2019 sur la rémunération des hauts dirigeants : « HPC/CIPD Annual FTSE 100 CEO Pay Review – CEO pay flat in 2019 ». Je vous laisse découvrir les chiffres, mais j’attire votre attention sur les conséquences de la COVID-19.

Extrait :

Covid-19 pay cuts

  • 36 FTSE 100 companies have announced cuts to executive pay in response to the COVID-19 crisis and economic downturn. 
  • While most of the 36 companies have used a combination of measures to cut pay, the report suggests these are mainly superficial or short-term. The most common measure, taken by 14 companies, has been to cut salaries at the top by 20%. However, salaries typically only make up a small part of a FTSE 100 CEO’s total pay package.
  • 11 companies have cancelled Short-Term Incentive Plans (STIPs) for their CEOs while two other firms have deferred salary increases for their CEOs. None of the 36 companies have chosen to reduce their CEO’s Long-Term Incentive Plan (LTIP), which typically makes up half of a CEO’s total pay package.

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actualités internationales Gouvernance Normes d'encadrement Responsabilité sociale des entreprises

Ni dividendes, ni rachats d’actions pour les banques

La gouvernance des banques est souvent dans l’ombre de la gouvernance des entreprises. Pourtant, en cette période post COVID-19, il sa passe des choses intéressantes comme en témoigne cet article : « Ni dividendes, ni rachats d’actions, préconise la BCE » (Thierry Labro, PaperJam).

Extrait :

La Banque centrale européenne (BCE) a étendu, mardi, sa recommandation aux banques sur les distributions de dividendes et les rachats d’actions jusqu’au 1er janvier 2021 et demandé aux banques d’être extrêmement modérées en matière de rémunération variable. Dans un communiqué , elle a également précisé que «cela donnerait suffisamment de temps aux banques pour reconstituer leurs coussins de fonds propres et de liquidités afin de ne pas agir de manière procyclique».

Un nouvel examen de la situation sera fait au quatrième trimestre, et, si tout va «bien», les banques dont les fonds propres sont suffisants pourront reprendre le paiement des dividendes, dit-elle.

Elle appelle aussi les dirigeants à revoir la rémunération variable et à préférer les paiements en actions propres, par exemple.

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Dividendes : les grandes entreprises ont-elles joué le jeu ?

Dans Les Échos.fr, la journaliste Sophie Rolland fait un suivi intéressant su comportement des entreprises dans le contexte de la COVID-19 : « Coronavirus : les trois quarts des géants du CAC 40 ont annulé ou réduit leurs dividendes » (19 juin 2020).

La puissante Association française des entreprises privées (Afep), qui représente les 113 plus grands groupes français avait demandé à ses membres de se montrer exemplaires s’ils devaient avoir recours au chômage partiel ou aux prêts garantis par l’État. L’effort demandé était à hauteur dune réduction de 20 %.

Appelées à renoncer à leurs dividendes et à modérer les rémunérations en contrepartie du recours aux dispositifs d’aide de l’Etat, les entreprises du CAC 40 ont opté pour des stratégies variables. Les trois quarts ont annulé (35 %) ou diminué (40 %) les dividendes prévus en début d’année et 17 % les ont maintenus. Certaines ont décidé de les réduire alors même qu’elles n’avaient pas besoin du soutien de l’Etat.

Pas un mauvais résultat en termes de RSE !

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COVID-19 : quel impact sur la rémunération des dirigeants américains ?

L’Harvard Law School Forum on Corporate Governance publie un bel article sur les conséquences de la COVID-19 sur la rémunération des hauts dirigeants des entreprises américaines : « COVID-19 and Executive Pay: Initial Reactions and Responses«  (de Stephen Charlebois, Phillip Pennell, and Rachel Ki).

Extrait :

Though businesses have managed executive pay programs through tough economic conditions before, they now must do so under an unprecedented confluence of external expectations and scrutiny, from the advent of Say on Pay to increased shareholder engagement to the beginning of an era of stakeholder primacy.

While results vary across industries, findings indicate that a majority of U.S. corporations have not yet formulated a response to COVID-19 on executive pay but anticipate taking some form of action later in 2020.

What should you take away from the results of this survey?

  • There is no universal response. Findings indicate a variety of approaches influenced by company outlook, industry dynamics and broader context
  • That said, most companies are delaying action until there is greater clarity. Companies that already made pay decisions are generally waiting until payout determinations to see if adjustments are necessary, and those that have not yet made decisions in 2020 are delaying until the impact of COVID-19 is better understood
  • Companies acting now are doing so out of necessity and are primarily in the hardest-hit industries where immediate cash preservation is a key priority

What are key considerations going forward?

  • Timely, effective communication is key. Shareholders, employees and customers are all closely monitoring the actions companies are taking in response to the crisis; if decisions are made, transparent and honest communication can build positive alignment and strengthen relationships with key stakeholders
  • Align executive pay with the stakeholder experience. Company actions are being closely monitored and the expectation is that shareholder experience should be reflected in compensation decisions (i.e., significant shareholder value losses or headcount reductions are accompanied by lower pay outcomes for executives)
  • Establish objective principles for using discretion. While quantitative metrics may be difficult to rely on at this time, establishing a list of factors for Committees to consider if they decide to apply discretion at the end of the year will allow companies to demonstrate that decisions were made in ways that demonstrably tie back to business context.

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Gouvernance Nouvelles diverses

COVID-19 et entreprises publiques

Beau rapport de Vitor Gaspar, Paulo Medas, John Ralyea, Les entreprises publiques à l’ère de la COVID-19 (Fonds Monétaire International, 7 mai 2020). Une belle manière de situer les entreprises publiques sur l’échiquier économique et de mieux comprendre pourquoi la gouvernance de l’entreprise doit être comprise avec l’entreprise publique !

Extrait :

Dans le plus récent Moniteur des finances publiques, nous nous penchons sur ces entreprises publiques. Comment ont-elles évolué au cours des dernières décennies ? Comment les pays peuvent-ils en tirer le maximum ? Dans un scénario idéal, elles aident les pays à atteindre leurs objectifs économiques et sociaux. Dans le scénario du pire, elles doivent être secourues à grands frais par l’État et freinent la croissance économique. Tout dépend de la qualité de leur gouvernance et de leur responsabilisation.

(…)

Les rapports entre les États et les entreprises publiques ne vont pas toujours de soi. Les États confient à ces entreprises des objectifs ou des mandats précis : distribuer l’eau potable ou l’électricité, ou construire des routes que le secteur privé ne jugerait pas rentables. Cependant, il arrive souvent que ces mandats ne soient pas suffisamment financés, ce qui a des conséquences pour la population. Les entreprises publiques ne sont pas à la hauteur dans de nombreux pays en développement où plus de 2 milliards de personnes n’ont pas accès à un approvisionnement en eau potable sûr et plus de 0,8 milliard de personnes, à une source fiable d’électricité.

Les banques publiques sont un autre exemple. Certains pays comme le Brésil, le Canada, l’Allemagne et l’Inde ont récemment demandé aux banques publiques de participer aux efforts déployés pour atténuer les retombées de la pandémie. Pourtant, les antécédents de nombreuses banques publiques au chapitre du développement économique (leur principal objectif) sont peu convaincants, car elles prennent parfois des risques excessifs, ce qui accroît la vulnérabilité des économies et des populations à d’éventuelles crises.

La surveillance des entreprises publiques est aussi problématique. Nombre de pays ne possèdent simplement pas la capacité requise. L’opacité des activités des banques et autres entreprises publiques demeure un obstacle à la responsabilisation et à la surveillance, et rend possibles l’accumulation et la dissimulation de dettes considérables que les États doivent ensuite éponger, à des coûts qui dépassent parfois 10 % du PIB.

(…)

À une époque où les États doivent répondre à des besoins croissants tout en composant avec une dette élevée, le principe fondamental des entreprises publiques devrait être d’éviter le gaspillage de ressources publiques. Voici quatre recommandations à l’intention des pays soucieux d’améliorer les résultats de leurs entreprises publiques :

  1. Il convient de réévaluer périodiquement la pertinence des entreprises publiques pour s’assurer que les contribuables en obtiennent pour leur argent. L’Allemagne, notamment, procède à des examens biennaux. La raison d’être des entreprises publiques dans les secteurs concurrentiels, comme le secteur manufacturier, est douteuse, car les entreprises privées sont en général plus efficientes lorsqu’il est question de fournir de produits et de services.
  2. Les pays doivent encourager les gestionnaires à accroître leur rendement et inciter les organismes compétents à bien surveiller les entreprises publiques. La transparence totale de ces dernières est essentielle au renforcement de leur responsabilisation et à la réduction de la corruption. L’intégration de ces entreprises dans les objectifs relatifs au solde budgétaire et à la dette encouragerait davantage la discipline budgétaire. Certains pays, comme la Nouvelle-Zélande, ont déjà mis en place plusieurs éléments de ces pratiques.
  3. Les États doivent aussi doter les entreprises publiques de moyens financiers suffisants pour s’acquitter de leur mandat économique et social, comme en Suède. Cet aspect est fondamental en situation de crise, car les banques publiques et les entreprises de services publics disposent alors des ressources nécessaires pour, entre autres, subventionner l’octroi de prêts et la distribution d’eau et d’électricité pendant une crise comme l’actuelle pandémie, et promouvoir des objectifs de développement.
  4. La création de conditions de concurrence équitables entre les entreprises publiques et les entreprises privées aurait aussi des effets positifs, car elle favoriserait les gains de productivité et freinerait les velléités protectionnistes. Certains pays, notamment l’Australie et ceux de l’Union européenne, limitent déjà le traitement préférentiel accordé aux entreprises publiques. À l’échelle mondiale, il serait probablement possible de s’entendre sur des principes généraux qui encadreraient le comportement international des entreprises publiques.

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Durabilité : la vision de BlackRock

Hier, le plus grand d’investissement au monde (BlackRock) a posté sur son site Internet son rapport sur son approche en matière de durabilité : « Our approach to sustainability ».

Extrait :

This past January, BlackRock wrote to clients about how we are making sustainability central to the way we invest, manage risk, and execute our stewardship responsibilities……Our efforts around sustainability, as with all our investment stewardship activities, seek to promote governance practices that help create long-term shareholder value for our clients, the vast majority of whom are investing for long-term goals such as retirement. This reflects our approach to sustainability across BlackRock’s investment processes, in which we use Environmental, Social, and Governance factors in order to provide clients with better risk-adjusted returns, in keeping with both our fiduciary duty and the range of regulatory requirements around the world. As a result, we have a responsibility to our clients to make sure companies are adequately managing and disclosing sustainability-related risks, and to hold them accountable if they are not.

(…) While this report focuses on climate-related issues, our investment stewardship approach to sustainability is much broader. It encompasses other environmental issues, such as sustainable practices in agribusiness. Our stewardship also includes topics that have been central to many companies’ license to operate, particularly over the past few months, such as human capital management and diversity and inclusion. The COVID-19 crisis, and more recently the protests surrounding racial injustice in the United States and elsewhere, have underscored the importance of these issues and a company’s commitment to serving all of its stakeholders.

(…) In January, we asked companies to publish disclosure aligned with the Sustainability Accounting Standards Board (SASB) standards, which includes disclosing the racial and ethnic profile of their U.S. workforce. In the second half of 2020, as we assess the impact of companies’ response to COVID-19 and associated issues of racial equality, we will be refreshing our expectations for human capital management and how companies pursue sustainable business practices that support their license to operate more broadly. We also will continue to emphasize the importance of diversity in the board room and will consider race, ethnicity, and gender as we review a company’s directors.

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Gouvernance Nouvelles diverses parties prenantes

Hiérarchiser les parties prenantes : comment ?

Dans l’Harvard Law School Forum on Corporate Governance, un article intéressant – et court – apporte un bel éclairage sur la gestion des parties prenantes : « A Hierarchy of Stakeholder Needs » (de Sarah Keohane Williamson, FCLTGlobal, 22 juin 2020).

Extrait :

Amid the extraordinary circumstances and economic difficulties brought on by COVID-19, companies in 2020 are faced with decisions on how to best serve the many stakeholders that rely on them—customers, investors, suppliers, employees, and so on. Each group has its own distinct needs and contributions to the company’s overall success, and companies recognize that these groups build on each other to serve their purpose.

(…) Survival for the company itself represents the basic need of the hierarchy. A company’s first priority has to be ensuring it is resilient (and liquid) enough to outlast the crisis. If this need is not met, there are no employees, customers, or other stakeholders to serve. Hard decisions may have to be made to ensure the long-term survival of the enterprise that will affect other tiers of needs—closing stores, furloughing employees, or postponing dividends to investors. Once the basic need is met, however, and the company is a going concern, the company can reorient its focus.

Employees look to their employer for security in more ways than one—financial, to be sure, but also physical. Many companies addressed this area first in its response to COVID-19—89% of respondents to a recent FCLTGlobal survey indicated that employee health and safety was its top priority.  (…)

Once the house is in order, customers’ needs can follow. Just as customers depend on a company’s products, the company relies on a consistent, repeatable client base to stay in operation. Like before, this tier is dependent on the one that precedes it—if there were no company, or no employees to keep it running, there would be no customers to serve. 

(…) Once customers’ needs are met and business can continue, the supply chain must be maintained. COVID-19 has presented a real challenge in terms of supply for many companies, particularly when sourcing products from countries that are in strict lockdowns.

(…) Then, finally, the company is able to achieve long-term value for its shareholders. Meeting the preceding needs—viability through liquidity, employee wellbeing, extraordinary customer care, and supply chain continuity—may have resulted in near-term shortfalls for shareholders by way of lower earnings or a temporary pause in issuing dividends.

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