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Gouvernance

Formation des administrateurs par les entreprises

L’article « No director left behind » publié dans Listed Magazine mérite de s’y attarder. Il aborde un sujet intéressant : celui de la formation continue des administrateurs. Qu’en retenir ? Voici quelques morceaux choisis…


Au-delà de la conformité

A common misconception equates director education with securities manuals and compliance briefings. It’s much more than that. Gwyn Morgan says one of the key things he learned from his SNC experience is that directors should spend more time on culture and values. “You have to make sure there is inherent in the company a culture and a set of values that will inevitably have people blow the whistle if they think something is wrong.” The problem is that ethics and culture are not easy things to measure, weigh or teach. In fact, many director education programs focus on harder skills, such as legal duties, reading financial statements, running committees or enhancing performance and shy away from the more philosophical elements, such as culture or ethics.

Des exigences juridiques croissantes

Under Canadian securities regulations, issuing companies are required to disclose director continuing education practices in their management proxy circulars. If a board does not provide continuing education for its directors, companies are required to describe how the board ensures that directors maintain the skill and knowledge needed to meet their obligations.

Une formation générique ou spécifique ?

But that’s simply a starting point. While director orientation programs are great at giving a director his or her sea legs, they are often generic in nature, discussing issues from a macro perspective and often failing to drill down to the industry level, where a board’s attention needs to be focused. So while designations are a good start, directors and boards need to step it up. Lawyer Carol Hansell, a corporate governance expert at Hansell LLP in Toronto, says many independent directors are accomplished business people, but “don’t necessarily have the industry perspective or knowledge and have to be schooled up on it.” “The generic programs are good and important, but they are only a start.” Orientation programs are crucial for introducing industry-specific information to new directors

Le défi de l’agenda

Experts say one of the growing challenges in delivering director education is time. It’s a precious commodity. “Most companies are trying to schedule it,” says Korpach. “The challenge is how do you make time in a limited agenda?” (…) Hansell adds “there’s a lot of governance fatigue [at the board level]. When you talk about continuing education, directors think you are going to give them another lecture about governance. What directors are really looking for is industry-specific information, particularly in the areas of risk.”

Quel modèle pour la formation des dirigeants ?

Experts say the topics for education are limitless. A few years ago, International Financial Reporting Standards (IFRS) and accounting was the rage as regulators introduced new rules. Now, it’s things like executive compensation, foreign corruption and cybersecurity that are drawing the attention. The need is often driven by changes in laws and regulations, or even new court rulings, which touch on director liabilities or fiduciary duties. Education on business strategy also continues to remain strong. “Boards are starting to get more heavily involved in strategy,” says Chynoweth. “It’s about understanding what’s the difference between tactics and strategy.” He says directors often confuse the two. Education programs are also expanding beyond the traditional theoretical discussions around financial matters, strategy and risk to include more practical analysis. For example, site visits have grown in popularity, not just involving company operations, but extending to clients as well.

À la prochaine…

Ivan Tchotourian

autres publications

Nouvel ouvrage : Ethique et gouvernance des entreprises

Bel ouvrage (synthétique qui plus est !) que proposent les éditions Éditions Vanden Broele : « Éthique et gouvernance d’entrepise »… rien que cela ! Ouvrage paru en mai 2015, la table des matières est percutante et offre une belle perspective sur les liens entre gouvernance et éthique. Pour rappel, un billet du blogue avait été consacré à diffuser ce travail de Guberna a publié en 2014 sur les aspects éthiques de la gouvernance d’entreprise : « A Review of the Ethical Aspects of Corporate Governance Regulation and Guidance in the EU » (ici).

Pour accéder à la table des matière : cliquez ici.

La crise économique et financière que nous traversons aujourd’hui chamboule nos schémas. Faut-il remettre en question les fondements du système ? Poser la question, c’est y répondre. Le monde de la finance doit-il continuer à dicter sa loi aux États et aux peuples ? Le profit doit-il être le seul vecteur de notre réflexion économique et sociale ? La fin justifie-t-elle encore, et toujours, les moyens ? Au coeur de cet ouvrage : l’éthique. Elle est une valeur personnelle qui doit servir de levier à un monde des affaires plus respectueux des valeurs universelles et de l’Homme en général. L’éthique dans le monde de la finance est plus qu’une obligation : elle est devenue un impératif. Le livre de Pierre Klees est une source de réflexion. Il permet à chacun de se remettre en question par rapport aux valeurs que nous voulons transmettre au travers de nos comportements dans notre environnement économique. Le but du présent ouvrage est de montrer que pour réaliser une bonne gouvernance, les dirigeants à quelque niveau que ce soit, se doivent d’associer une éthique de responsabilité à leur éthique de conviction dans la gestion rigoureuse et contrôlée des activités de leur entreprise.

À la prochaine…

Ivan Tchotourian

Normes d'encadrement normes de marché

ISR : vers un label ?

Bonjour à toutes et à tous, le quotidien L’Agefi a mis à jour son dossier sur l’investissement socialement responsable (ISR). Je vous invite à le consulter au lien suivant : « La question récurrente d’un label ISR ». Vous trouverez au sommaire :

  • Un marché qui se déploie
  • L’objectif d’un label
  • Des techniques de gestion hétérogènes

Intégré par la plupart des acteurs institutionnels dans leurs portefeuilles, l’investissement socialement responsable (ISR) gagne en maturité. Il couvre désormais toutes les classes d’actifs et son approche, le recours à des critères environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG), dits extra-financiers, influence souvent la gestion traditionnelle. Reste à l’investisseur à bien appréhender des stratégies d’investissement plutôt hétérogènes parmi ses gérants spécialisés, voire à définir sa propre méthodologie. Fin 2012, l’idée de créer un label public ISR a émergé. Il s’agissait d’orienter au mieux l’épargne en prenant en compte des critères ESG. Relancée mi-2014, cette idée peine toujours à se concrétiser début 2015.

À la prochaine…

Ivan Tchotourian

mission et composition du conseil d'administration

Dirigez sans être présent !

Intrigante enquête du journal les affaires reprise dans l’article « Les absents du Québec inc. » de M. Martin Jolicoeur. Nous y apprenons que pas moins de 16 % du top 50 des sociétés publiques au Québec sont dirigées par un président ou un chef de la direction qui ne vit ni ne réside au Québec. Même si le siège social de leur entreprise est officiellement situé à Montréal (ou sa région immédiate), bon nombre de chefs de direction de ces entreprises habitent, quant à eux, à des centaines de kilomètres de là, souvent en Ontario ou aux Etats-Unis.

Plus tôt cet été, les membres du CA de Telus ont poussé leur chef de la direction à démissionner après qu’il eut refusé de déménager en Colombie-Britannique, où est situé le siège de la société de téléphonie. Au Québec, plusieurs patrons de grandes sociétés cotées ne résident pas dans la province, révèle une recherche exclusive de Les Affaires.

À la prochaine…

Ivan Tchotourian

conférences mission et composition du conseil d'administration

6e rencontre d’actualité de L’Aegfi sur la gouvernance

L’Agefi organise sa 6e rencontre d’actualité sur la gouvernance des conseils d’administration le jeudi 24 septembre 2015 en fin de journée (Cercle de l’Union Interalliée).


Cette année, un bilan des AG 2015 apparaît incontournable car la saison est marquée par deux thèmes d’actualité majeurs. En premier lieu, la généralisation des droits de vote double divise, entre partisans de ce système conçu pour favoriser des actionnaires de long terme, et fervents défenseurs du principe « une action une voix ». L’analyse du positionnement des conseils sur le sujet et des stratégies qu’ils ont adoptées est riche d’enseignements.

Second sujet de poids : après une première saison de mise en place du say on pay indicatif plutôt conciliante, une vraie grogne sur le sujet a émergé cette année et surpris nombre d’émetteurs. Les actionnaires sont-ils plus devenus plus exigeants et pourquoi ? La mise en place d’une politique de transparence sur les politiques de rémunération, tout particulièrement s’agissant des conditions de performance, pourrait être un antidote à ce mouvement d’humeur. Encore faut-il lui donner toute sa crédibilité.

Au-delà de ces sujets d’actualité directe, il reste opportun de dresser un bilan des grandes évolutions qui ont touché la mission et le fonctionnement des conseils ces cinq dernières années. Leur rôle est-il d’accompagner la gestion de l’entreprise ou de challenger la direction ? Sont-ils aujourd’hui plus impliqués dans la performance financière de l’entreprise ? Quel rôle et place pour les administrateurs indépendants et référents ?


Pour en savoir plus (notamment sur le programme et les modalités d’inscription), cliquez ici.

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Ivan Tchotourian

autres publications engagement et activisme actionnarial état actionnaire normes de droit

Connaissez-vous les golden shares ?

En mars 2015, M. Jérémie Houet a publié une très belle étude auprès des éditions Larcier : « Les Golden Shares en droit de l’Union européenne ». Alors que les États sont revenus progressivement dans le capital des grandes entreprises aussi bien aux Etats-Unis qu’en Europe, la question de la légitimité et de la validité de ces actions aux privilèges parfois exorbitants est posée. Autour de l’exemple de l’Union européenne, l’auteur discute du cadre juridique des golden shares au niveau de l’Union et des États membres.

Dans le contexte actuel de crise financière et de discours politique de patriotisme économique, les États membres cherchent à recourir à des mécanismes juridiques leur permettant de protéger leurs entreprises domestiques. En ce sens, les golden shares, que les États membres détiennent dans leurs entreprises, reviennent sur le devant de la scène économique. Or, ce mécanisme tombe sous le coup des normes de l’Union. De l’application de ces règles émerge un cadre juridique autonome qui soumet ce régime de propriété particulier des États membres au respect de la libre circulation des capitaux et de la liberté d’établissement. Si les golden shares ne semblent pas interdites per se, le contrôle strict, effectué tant par la Commission que la Cour de justice, souligne la faible marge de manoeuvre qui est octroyée aux États membres dans l’utilisation d’un tel dispositif. Ce contrôle strict révèle les limites à l’intégration d’un véritable marché intérieur. Les États membres sont enclins à se réapproprier le dispositif des golden shares par des moyens détournés. Leurs tentatives révèlent un malaise plus profond, celui de la crainte des investissements étrangers dans les entreprises domestiques opérant dans des secteurs stratégiques. Se pose alors la question de l’opportunité d’un mécanisme commun de contrôle de ces investissements étrangers. La réponse à la crise est ainsi proposée à l’échelle de l’Union, et plus seulement à celle des États membres. Le patriotisme économique pourrait-il alors être supranational ? L’ouvrage intéresse les cadres et les dirigeants d’entreprise, les magistrats et les avocats spécialisés en droit européen et en droit des sociétés.

Pour en apprendre plus sur ce livre : cliquez ici.

Pour accéder à la table des matières : cliquez ici.

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Ivan Tchotourian

autres publications Nouvelles diverses

IoD : rapport pour une bonne gouvernance

L’institut des administrateurs de sociétés britannique (IoD) a publié en juin 2015 un rapport intitulé : « The Great Governance Debate – Towards a Good Governance Index for Listed Companies ».

This report sets out the initial findings from six months of research into the measurement of corporate governance in UK-listed companies. Its purpose is to encourage the study of good governance among UK companies and stimulate a public debate on the importance of corporate governance in rebuilding the reputation of the UK business community.

La table des matières est la suivante :

  1. Preface from the Institute of Directors
  2. Foreword from Cass Business School
  3. Executive summary
  4. Methodology and approach
  5. Survey results
  6. Instrumental factors results
  7. Creating a predictive model
  8. Interim conclusions and next steps

À la prochaine…

Ivan Tchotourian