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Gouvernance Nouvelles diverses rémunération

Trop payés les P-DG ? Quelle place pour la chance ?

Olivier Schmouker propose un billet qui risque d’en faire réagir plus d’un autour d’une question simple : « Les PDG sont-ils vraiment trop payés? » (Les affaires.com, 8 mars 2017). Je partage pleinement les mots de l’auteur (et notamment la place centrale de la chance dans la problématique de la rémunération) et ne peux m’empêcher de partager avec vous plusieurs extraits…

Morceaux choisis :

 

Les PDG sont-ils trop payés?» La question est récurrente, et soulève à chaque fois les passions. C’est que le travail effectué par un PDG est difficilement palpable – il ne fabrique rien, par exemple –, et donc, difficilement estimable. D’où le débat sans fin entre ceux qui sont convaincus que leurs rémunérations sont «pharaoniques» et ceux qui sont persuadés qu’elles sont «légitimes».

 

En conséquence, les PDG ne sont pas rémunérés à la performance, comme ils prétendent pourtant l’être. Leur rémunération apparaît même irrationnelle, et donc, inappropriée si l’on considère qu’il s’agit là d’un transfert de richesse des investisseurs – rappelons que le conseil d’administration a notamment pour fonction de représenter les investisseurs – vers la haute-direction de l’entreprise

 

Qu’est-ce à dire, au juste? Eh bien, que les PDG sont de plus en plus payés en fonction de critères ne figurant pas parmi les principes comptables généralement admis. Oui, vous avez bien lu : on trouve différents biais pour « justifier » d’un point de vue comptable une rémunération qui ne colle plus à la performance réelle de l’entreprise qu’ils pilotent.

C’est que – tenez-vous bien! – le succès d’un PDG ne résulte pas de l’exercice de ses talents, mais de… la chance! Je me permets de le souligner: de la chance.

 

À la prochaine…

Ivan Tchotourian

engagement et activisme actionnarial Gouvernance normes de droit Nouvelles diverses rémunération

Futures assemblées annuelles : que va changer le say on pay ?

Dans un article de Le Revenu (24 janvier 2017), Alain Chaigneau propose une intéressante synthèse des implications du vote de la loi Sapin II sur la rémunération des hauts dirigeants (et l’adoption du fameux say on pay) : « Un contrôle encore plus serré de la rémunération des dirigeants ».

 

Cette année, lors des assemblées générales, le contrôle de la rémunération des entreprises cotées en Bourse va encore se durcir. Les actionnaires avaient déjà leur mot à dire en la matière, sous forme du fameux « say on pay ».

Mais la loi dite Sapin 2 (transparence, lutte contre la corruption, modernisation de l’économie), adoptée dans sa forme définitive le 8 novembre dernier, va encore resserrer les mailles du filet.

La place attend avec impatience les décrets d’application de ces textes, d’ici la fin mars. Mais l’essentiel du nouveau dispositif est maintenant connu, comme l’a écrit Stéphanie de Robert Hautequere, avocat expert au cabinet Fidal : « Avec la loi Sapin 2, tant le mode de calcul que le montant des rémunérations des dirigeants seront désormais soumis à un vote contraignant – et non plus simplement consultatif – des actionnaires. Ce double vote s’appliquera à toutes les entreprises cotées sur Euronext ».

 

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Ivan Tchotourian

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Rémunération des dirigeants canadiens : le rapport alarmant du CCPA

Le Centre canadien des politiques alternatives qui a suivi le salaire des PDG du pays sur10 ans affirme que ce groupe aura empoché le salaire moyen annuel d’un Canadien travaillant à temps plein vers 11h47 mardi, le premier jour de travail de l’année pour la majorité des gens.

Selon un rapport intitulé « Throwing Money at the Problem 10 Years of Executive Compensation » :

 

 

Despite public outrage over exorbitantly high compensation packages, CEO pay has continued unabated, weathering all kinds of economic storms, and soaring to new highs. This year’s report finds that Canada’s highest paid 100 CEOs have set a new record: their total compensation in 2015 hit a new high at $9.5 million, or 193 times more than someone earning an average wage. They earn the average Canadian wage ($49,510) by 11:47 a.m. on January 3—the first working day of the year.

 

3 recommandations sont faites :

  • One line of attack would be to take compensation decisions out of the hands of the board of directors entirely, by making shareholder votes on pay mandatory rather than advisory.
  • A second, less dramatic, change would be to change the accountability of compensation advisors to make them accountable to shareholders rather than to the board, like auditors.
  • In the absence of corporate board leadership, it falls to government.

 

Pour une synthèse, vous pourrez lire l’article suivant sur La presse.ca.

 

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Ivan Tchotourian

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Rémunération des dirigeants : le fantôme de Ghosn

Belle année qui s’annonce avec déjà cette actualité brûlante en matière de rémunération des dirigeants : « Carlos Ghosn, PDG de Renault, pourrait toucher une plus-value de 6 millions d’euros » (Le Monde, 27 décembre 2016).

 

Le PDG de Renault, Carlos Ghosn, a exercé des options d’achat d’actions, ou stock-options, attribuées au titre de sa rémunération variable, qui pourraient lui permettre d’empocher plus de six millions d’euros de plus-value, selon un document consulté mardi 27 décembre par l’AFP.

Dans une déclaration à l’Autorité des marchés financiers (AMF), publiée par ce « gendarme de la Bourse », le dirigeant indique avoir acquis, le 16 décembre, 132 720 actions de sa société au prix unitaire contractuel de 37,43 euros. Or, le cours de l’action Renault Paris était, mardi après-midi, de 85,34 euros, soit une plus-value potentielle de 6,36 millions d’euros pour M. Ghosn, s’il revendait ces titres à ce prix.

 

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Ivan Tchotourian

 

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Ratio de rémunération des dirigeants : les précisions de la SEC

Un article du The National Law Review revient sur la récente initiative de la SEC américaine visant à imposer aux grandes entreprises la publication d’un ratio de rémunération : « SEC Issues Pay Ratio Disclosure Guidance » (21 novembre 2016). Vous trouverez ainsi une belle synthèse des dernières interprétations de la SEC dans le domaine de la conformité et de la transparence.

Pour en savoir plus sur Regulation S-K – Last Update: October 18, 2016, cliquez ici.

Under the Rule, most companies required to provide compensation disclosure pursuant to Item 402 of Regulation S-K in filings with the SEC must disclose in their annual reports, proxy or information statements, and registration statements in which executive compensation disclosure under Item 402 of Regulation S-K is required, (1) the median annual total compensation of all employees, except their principal executive officer (PEO), (2) the PEO’s annual total compensation, and (3) the ratio of these two compensation amounts. Disclosure under the Rule must be made with respect to compensation for fiscal years beginning on or after January 1, 2017. Thus, an issuer with a December 31 fiscal year must first make pay ratio disclosure under the Rule as to the compensation deemed paid by it for the year ending December 31, 2017, and most issuers subject to the Rule are likely to make their first pay ratio disclosure in their proxy statements used in the 2018 proxy season.

Issuers subject to the Rule should review the Staff’s guidance in connection with determining the issuers’ employee population and identifying their employee earning the median annual total compensation of all of their employees other than their PEO (Median Employee) to ensure their determination of their Median Employee is in compliance with both the Rule and the Staff’s guidance. Those issuers intending to take advantage of the flexibility that the Rule affords regarding the compensation measure used to determine an issuer’s Median Employee should pay particular attention to the Staff’s guidance regarding the acceptability and mechanics of such a measure.

 

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Ivan Tchotourian

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Patrons : où êtes-vous le plus payé ?

Un article de Les Échos.fr répond à cette question : « Quels sont les pays où les patrons sont les mieux payés ? ».

 

Si vous rêvez d’être un chef d’entreprise très riche, il vous faudra choisir le pays dans lequel vous exercerez vos fonctions. Pour vous aider, Bloomberg a dressé un classement des rémunérations des patrons, en fonction de la taille des entreprises, dans les 25 plus importantes économies du monde.

Sans surprise, les Etats-Unis arrivent largement en tête (…) : les dirigeants des entreprises figurant dans l’indice Standard and Poor’s 500 obtiennent en moyenne des rémunérations (salaires, bonus, pensions…) de 16,9 millions de dollars, soit 2,6 fois plus que ce que touchent leurs homologues à l’étranger.
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Ivan Tchotourian
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Rémunération des patrons : encore un record

Bonjour à toutes et à tous, la rémunération des patrons ne cessent de croître. Les derniers chiffres publiés par le journal Les Échos.fr donnent le tournis : « Rémunération record pour les patrons des 120 plus grandes sociétés cotées à Paris ».

 

Le salaire des PDG des 120 plus grosses entreprises cotées à Paris a connu une hausse record l’an dernier. Selon les calculs publiés par Proxinvest, il a augmenté de 20 % pour atteindre 3,5 millions d’euros en moyenne.

La rémunération moyenne annuelle totale des présidents exécutifs du CAC 40 atteint quant à elle 5 millions d’euros, en hausse de 18%, « ce qui excède désormais la rémunération maximale socialement acceptable définie à 240 Smic par Proxinvest (soit 4,8 millions d’euros) », indique ce mercredi le cabinet de conseil aux investisseurs. Il précise que cette rémunération plafond souhaitée est désormais dépassée par 26 présidents exécutifs du SBF 120, contre 16 en 2014.

 

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Ivan Tchotourian