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Gouvernance Normes d'encadrement normes de droit objectifs de l'entreprise Responsabilité sociale des entreprises

Projet de résolution du Parlement européen sur la RSE : souvenir

Le projet de résolution du Parlement européen déposé le 12 mars 2018 sur la responsabilité sociale des entreprises (RSE) (2018/2633(RSP) se révèle être une source d’enseignement !

Extrait :

(…) 9.  souligne que ce plan d’action révisé devrait également intégrer dans une définition actualisée de la RSE le respect des principes et des droits fondamentaux, y compris ceux qui sont définis dans la charte sociale européenne et dans les normes fondamentales du travail de l’OIT, ainsi que la promotion d’un taux d’emploi élevé, de conditions de travail d’une qualité élevée et de la cohésion sociale; ajoute que ce plan devrait aussi prévoir l’introduction d’un label social européen pour la RSE;

10.  invite les États membres à faire pleinement usage de la possibilité d’inclure des critères environnementaux et sociaux, y compris la RSE, dans leurs procédures de passation de marchés publics; demande à la Commission de promouvoir ces initiatives et de faciliter les échanges de bonnes pratiques en la matière;

11.  invite la Commission et les États membres à soutenir les efforts visant à mettre en place un traité contraignant, au niveau des Nations unies, sur les sociétés multinationales et à œuvrer en faveur d’un accord ambitieux, qui installe des mécanismes efficaces et applicables pour garantir le plein respect des droits de l’homme dans les activités économiques des ces sociétés;

12.  insiste sur le fait que la première considération de la RSE doit être la haute qualité des relations industrielles au sein de l’entreprise; est fermement convaincu que le dialogue social entre les entreprises et les travailleurs joue un rôle essentiel lorsqu’il s’agit d’anticiper et de gérer les changements, et de trouver des solutions aux défis industriels;

13.  estime que la RSE doit également se fonder sur l’amélioration de l’information, de la consultation et de la participation des travailleurs; demande à la Commission de prendre des mesures dans ce domaine, notamment dans le cadre de la proposition de révision de la directive sur le comité d’entreprise européen et du renforcement de la participation des salariés aux affaires de l’entreprise; demande à la Commission de présenter dans les plus brefs délais, après consultation des partenaires sociaux, une proposition de cadre législatif sur l’information et la consultation des travailleurs et sur l’anticipation et la gestion des restructurations, selon les recommandations détaillées que le Parlement a formulées dans sa résolution du 15 janvier 2013 concernant l’information et la consultation des travailleurs, et l’anticipation et la gestion des restructurations;

14.  estime qu’un élément d’une importance primordiale dans la RSE devrait être l’engagement des entreprises à améliorer les qualifications et le savoir-faire des travailleurs, grâce à des mesures efficaces et adéquates d’éducation et de formation tout au long de la vie;

15.  estime que les entreprises qui délocalisent des activités économiques devraient être chargés de contribuer, également sur le plan économique, à mettre en place des activités de remplacement appropriées pour les sites de production et les travailleurs concernés; demande à la Commission de proposer des mesures législatives pour veiller à ce que les entreprises qui bénéficient de fonds publics puissent être obligées, en cas de délocalisation de leurs activités, de restituer les fonds qu’elles ont reçus;

16.  demande à la Commission d’enquêter sur les cas des entreprises qui décident de délocaliser leur production à l’intérieur de l’Union européenne, afin notamment de vérifier si des fonds européens n’ont pas été utilisés abusivement pour promouvoir la concurrence entre les États membres; lui demande également de vérifier que les États membres ne fassent pas eux non plus une utilisation abusive de fonds publics, en particulier pour attirer les entreprises d’autres États membres, notamment au moyen de formes de dumping social et fiscal;

17.  est convaincu que l’industrie devrait être considérée comme un atout stratégique pour de la compétitivité de l’Union et sa viabilité à long terme; souligne que seules une industrie forte et solide et une politique industrielle orientée vers l’avenir, soutenues par les indispensables investissements publics, permettront à l’Union de relever les différents défis qui se profilent à l’horizon, notamment sa réindustrialisation, sa transition vers le développement durable et la création d’emplois de qualité;

18.  souligne que la Commission et les États membres doivent garantir la compétitivité et la pérennité à long terme de la base industrielle de l’Union et mieux anticiper les situations de crise socio-économique ou d’éventuelles délocalisations; rappelle que la crise économique a eu de profondes répercussions sur la production industrielle, avec de lourdes pertes d’emplois et la disparition d’un savoir-faire industriels et des compétences des travailleurs de l’industrie; souligne que l’Union doit défendre et promouvoir la valeur ajoutée des entreprises et de leurs sites de production, comme Embraco à Riva di Chieri, qui demeurent compétitives sur le marché européen et et le marché mondial;

19.  estime qu’il est essentiel de garantir des conditions de concurrence équitables dans l’ensemble de l’Union et invite la Commission à prendre des mesures législatives et non législatives visant à lutter contre le dumping social, fiscal et environnemental; condamne fermement les situations dans lesquelles les entreprises font le choix de délocaliser leurs activités économiques, surtout lorsqu’elles sont rentables, afin simplement de payer moins d’impôts, de bénéficier d’un moindre coût du travail ou d’être soumises à des normes environnementales moins strictes; souligne que ce phénomène est fortement préjudiciable au fonctionnement du marché intérieur et à la confiance des citoyens dans l’Union européenne;

20.  invite instamment la Commission à prendre des initiatives pour améliorer le niveau de vie des citoyens de l’Union grâce à la réduction des déséquilibres économiques et sociaux; souligne la nécessité de prendre des mesures efficaces concernant les enjeux sociaux, afin d’améliorer les conditions sociales et de travail dans l’Union grâce à une convergence progressive vers le haut, notamment dans le contexte du socle européen des droits sociaux, et afin d’éviter le dumping social et un nivellement par le bas sur le plan des normes du travail;

21.  invite la Commission à promouvoir des conventions collectives assurant une couverture élargie, dans le respect des traditions et pratiques nationales des États membres et de l’autonomie des partenaires sociaux; recommande la mise en place, en coopération avec les partenaires sociaux, de planchers salariaux sous la forme d’un salaire minimum national, sur la base du salaire médian;

22.  déplore que les instruments de protection sociale en place dans la plupart des États membres ne soient pas suffisants lorsqu’il s’agit de faire face à la fermeture de sites de production; exhorte les États membres à garantir une protection sociale adéquate, qui permette aux personnes de rester économiquement actives et de vivre dans la dignité; invite la Commission à aider les États membres à prévoir des allocations de chômage suffisantes et à mettre en place des services de formation professionnelle et d’accompagnement pour les personnes qui ont perdu leur emploi, en accordant une attention particulière aux travailleurs faiblement qualifiés et à ceux âgés de plus de 50 ans;

23.  rappelle que la mise en œuvre d’une stratégie fiscale responsable doit être considérée comme un pilier de la RSE et qu’une planification fiscale agressive est incompatible avec elle; regrette que la plupart des entreprises n’intègrent pas cet élément dans leurs rapports sur la RSE; demande à la Commission de l’inclure dans son plan d’action révisé et de le définir correctement;

24.  invite la Commission et les États membres à assurer le suivi approprié des recommandations du Parlement pour lutter efficacement contre l’évasion et la fraude fiscales et éviter le dumping fiscal au sein de l’Union européenne, notamment en mettant en place la déclaration pays par pays, en instaurant d’une assiette commune consolidée pour l’impôt sur les sociétés, en interdisant les sociétés «boîtes aux lettres» et en luttant contre les paradis fiscaux, à l’intérieur et à l’extérieur de l’Union européenne; souligne l’importance d’établir un taux minimal effectif d’imposition des sociétés au niveau européen;

25.  salue le rôle central de la Commission en tant qu’autorité de la concurrence compétente dans les enquêtes en cours sur les aides d’État relatives aux rescrits fiscaux; encourage la Commission à faire pleinement usage des pouvoirs que lui confèrent les règles de concurrence pour lutter contre les pratiques fiscales dommageables et sanctionner les États membres et les entreprises reconnus coupables de telles pratiques et, plus généralement, de pratiques de dumping fiscal; souligne la nécessité pour la Commission de consacrer davantage de ressources – financières et humaines – au renforcement de sa capacité à mener de front toutes les enquêtes nécessaires sur les aides d’État fiscales

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Des doutes sur le modèle stakeholder

Dans « Beware of the Panacea of Stakeholder-friendly Corporate Purposes », le professeur Marco Ventoruzzo propose une critique sévèrement de l’ouverture de la gouvernance d’entreprise aux parties prenantes (Oxford Business Law Blog, 13 avril 2020). À réfléchir…

Extrait :

In this short essay (…), I take issue with the relevance and effectiveness of ’corporate purpose’ as a form of private ordering (eg, as a bylaws provision), or in other sources of soft-law (self-regulation in corporate governance codes, declarations of business associations, etc). I challenge whether these are, in fact, effective tools to induce greater commitment toward stakeholders.

(…) My possible disagreement with Mayer and other similar approaches and initiatives—or, more precisely, with a possible reading of these approaches and initiatives—lays in the excessive trust and emphasis that has been reserved to formulas concerning the purpose of the corporation and their possible consequences. Mayer argues that the corporate contract should include a reference to stakeholders and general social interests beyond value for shareholders, suggesting that this simple trick would have a meaningful impact on business conduct.

(…) The reasons are obvious.

First, these formulas are so broad, vague and ephemeral that they cannot possibly represent a compass for corporate action; they cannot provide meaningful guidance for virtually any specific corporate decision that implies a (legitimate) tradeoff between the interests of different stakeholders. Also, as precedents show, these formulas can be used even less to invoke the violation of directors’ duties and their liability. This conclusion is inevitable because the very essence of the agency relationship, the crucial function of a director or executive, is exactly mediating and balancing the different and often conflicting interests that converge on the corporation in an uncertain and evolving scenario. The idea of constraining the necessary discretion of directors within the boundaries of a simple purpose declaration is no better than the idea of writing in the contract with a painter that her work must be a masterpiece. Such an attempted shortcut to real value is self-evidently flawed.

Second, multiplying the goals and interests that directors must or can pursue, if it can have any effect at all, by definition increases their flexibility and discretion and makes it easier to justify, ex ante and ex post, very different choices. Without being cynical, from this perspective it is not surprising that these formulas are often welcomed, if not sponsored, by business associations and interest groups linked to managers, executives and entrenched shareholders.

Third, self-regulation and private ordering are often a way to avoid or delay the adoption of more stringent statutory or regulatory provisions. The former might be more or less effective, but they might also create an illusion of responsibility. The risk of putting too much trust into the beneficial consequences of these formulas is a disregard for more biting mandatory provisions, which may be necessary to avoid externalities and other market failures.

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Intéressantes dispositions du Code civil chinois

Le Code civil chinois a été adopté le 28 mai 2020. Il ne rentrera en vigueur qu’au 1er janvier 2021. Deux articles ont attirés mon attention dans une perspective de responsabilité sociétale, articles qui concerne le régime des For-Profit Legal Person (section 2). En substances, voici ce que précisent lesdits articles :

Les actionnaires ne doivent pas intenter à l’intérêt de la personne morale ou à celui des créanciers.

Les entreprises assument une responsabilité sociale.

Order of the President of the People’s Republic of China (No. 45)
The Civil Code of the People’s Republic of China, as adopted at the 3rd Session of the Thirteenth National People’s Congress of the People’s Republic of China on May 28, 2020, is hereby issued, and shall come into force on January 1, 2021.
President of the People’s Republic of China: Xi Jinping
May 28, 2020
Civil Code of the People’s Republic of China
(Adopted at the 3rd Session of the Thirteenth National People’s Congress of the People’s Republic of China on May 28, 2020)

Extrait :

  • Article 83

An investor of a for-profit legal person shall not damage the interests of the legal person or any other investor by abusing the rights of an investor. If the investor abuses the rights of an investor, causing any loss to the legal person or any other investor, the investor shall assume civil liability in accordance with the law.
An investor of a for-profit legal person shall not damage the interests of a creditor of the legal person by abusing the independent status of the legal person and the limited liability of the investor. If the investor abuses the legal person’s independent status or the investor’s limited liability to evade debts, causing serious damage to the interests of a creditor of the legal person, the investor shall be jointly and severally liable for the legal person’s debts.

  • Article 86

In business activities, a for-profit legal person shall comply with business ethics, maintain the safety of transactions, receive government supervision and public scrutiny, and assume social responsibilities.

Merci à mon collègue, le professeur Bjarne Melkevik, de cette information.

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Covid-19 pandemic ‘has accelerated shift to stakeholderism’

Gavin Hinks revient de manière intéressante sur un rapport récemment publié par Sustainability Board Report mettant en lumière l’ouverture des grandes entreprises américaines à leurs parties prenantes : « Covid-19 pandemic ‘has accelerated shift to stakeholderism’ » (Board Agenda, 1er juin 2020).

Pour accéder au rapport commenté : ici.

Extrait :

There have been many claims that stakeholder capitalism is the future for business, particularly since the beginning of the Covid-19 crisis.

But one group says it now has evidence that stakeholder priorities are beginning to take root, driven by the pandemic. The Sustainability Board Report (SBR), a not-for-profit campaign group, has looked at disclosures from the world’s largest 100 companies to find examples of stakeholder-led decision-making. The report says it found good evidence that a shift towards “stakeholderism” is under way, with 37% of the firms examined revealing “specific corporate action” to respond to stakeholder interests since the advent of Covid-19.

Caution is needed here. The group has no pre-pandemic data for comparison. However, it remains confident that its findings reveal pro-stakeholder moves that were non-existent until recently.

(…) The SBR looked at policies disclosed affecting employees, customers, suppliers and community. The biggest pandemic response appears to have been directed at communities, with 71% of firms disclosing specific action. Johnson & Johnson, for instance, announced a $300m programme aimed at frontline workers.

Customers were the next largest group to receive support, from 37% of firms; employees from 28%; and suppliers seemingly receiving scant support from just one in ten (11%) of the companies checked.

(…) There has even been much speculation that Covid-19 would do much to give the movement energy, given that shutdowns and infection caused companies to reflect much more about their relationship with employees, customers and the wider public. In March, Harvard professor Bill George wrote in Fortune magazine: “If there is any consequence resulting from the Covid-19 pandemic, it’s the acceleration of the shift to stakeholder capitalism away from companies’ singular emphasis on shareholders.”

However, the SBR concedes that the data may support one claim that companies cynically use stakeholder capitalism as a PR tool to help cover business as usual. The fact that employees and communities are the greatest focus for “stakeholder” policies means companies could be using it to cover their concern with “perception and reputation”.

“One could conclude that some companies continue to pay lip service to stakeholderism while fundamentally maintaining a short-term profit orientation,” it says.

Evidence may be building but there is some way to go before it can be said that stakeholderism is a permanent fixture of business. Agitation by investment managers may help, but many managers will struggle to see how they will juggle conflicting interests.

That said, the confluence of drivers is perhaps greater now than at any time since the end of the Second World War. More recently, stakeholder capitalism was—and remains—part of the fight against climate change. Business will be called upon to remain at the forefront of that campaign until long after Covid-19 is under control. Stakeholder capitalism is likely to remain a focus of that effort.

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RSE et parties prenantes : une bonne pratique canadienne

Les entreprises et les banques canadiennes semblent avoir fait le choix de la RSE et des parties prenantes comme l’illustre cet article : « Canadian companies can care about more than profit, and could pay a price if they don’t «  (Financial Post, 3 juin 2020).

Extrait :

It is not the first time a leader with a fiduciary responsibility waded into the public discourse. In January, Michael McCain, chief executive of Maple Leaf Foods Inc., used Twitter to criticize the White House for creating geopolitical conditions that led to Iran’s military destroying a Ukrainian airliner carrying more than 170 people, including 55 Canadian citizens and 30 permanent residents.  

(…) Corporate stances on environmental, social and political issues are becoming more common. And in Canada, a change to corporate law last year freed executives of some companies to expand their mandates beyond simply maximizing shareholder returns without fear of legal reprisal.

(…) “Companies and investors are beginning to recognize that what happens out there in the real world is arguably even more important than what happens on their spreadsheets and terminals,” said Kevin Thomas, chief executive of the Shareholder Association for Research and Education, a not-for-profit group focused on responsible investing. 

The responses by the heads of some of Canada’s biggest companies to the protests in the United States, as well as their various attempts to assist customers during the coronavirus pandemic, come as companies are also embracing more “stakeholder” capitalism, wherein the raison d’être for firms is more than just returning cash to shareholders. 

(…) Stakeholder capitalism was the theme of this year’s World Economic Forum’s gathering in Davos, Switzerland, where one of Masrani’s peers, Royal Bank of Canada chief executive Dave McKay, was in attendance. 

“As trust in governments wanes, and the complexity of society’s problems grows, companies are charting their own course on environment, social and governance issues, to maintain public confidence in business and ensure the prosperity of communities that business serves,” McKay wrote in January. 

On Tuesday, McKay published a post on LinkedIn stating he was “personally outraged at the senseless and tragic deaths in the U.S., which are clearly symptomatic of ongoing racial discrimination and injustice, and I know we are not immune to it in Canada.”

A year ago, Parliament passed legislation that amended the Canada Business Corporations Act (CBCA), which lays out the legal and regulatory framework for thousands of federally incorporated firms, to spell out in greater detail how directors and company officers could meet their legal responsibility to “act honestly and in good faith with a view to the best interests of the corporation.”

The updated law states that directors and officers may consider shareholders, as well as employees, retirees, creditors, consumers and governments when setting corporate strategy. The law also now states that both the environment and “the long-term interests of the corporation” can be taken into consideration.

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For Whom is the Corporation Managed in 2020?

Encore un papier sur le fameux « purpose » du droit des sociétés par actions. C’est le professeur Edward Rock qui s’y attaque dans un article intitulé « For Whom is the Corporation Managed in 2020?: The Debate over Corporate Purpose » (European Corporate Governance Institute – Law Working Paper No. 515/2020, 1er mai 2020).

Résumé :

A high profile public debate is taking place over one of the oldest questions in corporate law, namely, “For whom is the corporation managed?” In addition to legal academics and lawyers, high profile business leaders and business school professors have entered the fray and politicians have offered legislative “fixes” for the “problem of shareholder primacy.” In this article, I take this debate to be an interesting development in corporate governance and try to understand and explain what is going on. I argue that, analytically and conceptually, there are four separate questions being asked. First, what is the best theory of the legal form we call “the corporation”? Second, how should academic finance understand the properties of the legal form when building models or engaging in empirical research? Third, what are good management strategies for building valuable firms? And, finally, what are the social roles and obligations of large publicly traded firms? I argue that populist pressures that emerged from the financial crisis, combined with political dysfunction, have led to the confusion of these different questions, with regrettable results.

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Should Corporations Have a Purpose?

Belle question que se posent Jill Fisch et Steven Davidoff Solomon dans un travail de recherche de l’ECGI « Should Corporations Have a Purpose? ».

Résumé :

The hot topic in corporate governance is the debate over corporate purpose and, in particular, whether corporations should shift their purpose from the pursuit of shareholder wealth to pursuing a broader conception of stakeholder or societal value. We argue that this debate has overlooked the critical predicate questions of whether a corporation should have a purpose at all and, if so, why.

We address these questions by examining the historical, legal and theoretical justifications for corporate purpose. We find that none of the three provides a basis for requiring a corporation to articulate a particular purpose or for a given normative conception of what that purpose should be. We additionally challenge recent corporate commitments to stakeholder value as lacking both binding legal effect and operational significance.

We nonetheless argue that articulating a corporate purpose can be valuable, and we justify a specification of corporate purpose on instrumental grounds. Because a corporation consists of a variety of constituencies with differing interests and objectives, an articulated corporate purpose enables those constituencies both to select those corporations with which they wish to identify and to navigate the terms of that association through contract or regulation. Our instrumental view of the corporation brings a new perspective to the purpose debate. Although we do not address competing normative claims about what a corporation’s purpose should be, our instrumental argument leads us to conclude that, at least as a default matter, the purpose of a corporation should be understood as maximizing the economic value of the firm.