Normes d’encadrement | Page 29

Normes d'encadrement normes de marché

L’ISR est payant !

Dans le Journal de Montréal, l’investisseur masqué (tel est son nom) met en lumière la croissance de l’ISR et le fait qu’il rapporte ! Vous pourrez lire cette entrevue simulée au lien suivant : « L’investissement responsable payant » (Le journal de Montréal, 2 mars 2019).

Extrait :

Les fonds responsables représenteraient environ 5 % des actifs totaux des fonds communs au Canada. À la fin 2018, les FNB responsables affichaient des actifs de 410 M$ au Canada. C’est peu.

Les gens ont-ils peur d’obtenir des rendements moins intéressants qu’avec des fonds conventionnels ? Pourtant, les fonds responsables affichent, selon plusieurs études, un rendement supérieur à celui des principaux indices boursiers.

Le problème, c’est que si vous voulez investir dans des fonds responsables, qui sont censés tenir compte des préoccupations climatiques, vous risquez d’investir dans des sociétés pétrolières ! Parce que la bourse canadienne est avant tout une bourse de ressources naturelles : le pétrole et le gaz y prennent beaucoup de place. Or, l’approche des principaux fonds responsables en est une des petits pas : s’il est impossible d’exclure les secteurs polluants, les responsables de ces fonds exercent leur influence derrière les portes closes des directions ou lors des assemblées d’actionnaires.

Les fonds responsables appliquent souvent des filtres développés par des sociétés spécialisées, comme Jantzi. Mais même cette firme ne boude pas le secteur énergétique dans son célèbre Jantzi Social Index. Jusqu’à présent, aucun critère spécifique ne définit ce qu’est un placement favorable au climat au sein de l’industrie des fonds de placement.

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BlackRock appelle à la raison d’être

Bonsoir à toutes et à tous, Larry Fink se fait encore entendre : « Le plus gros actionnaire au monde appelle les entreprises à définir leur « raison d’être » » (Les Echos, janvier 2019)…. pour le plus grand bien de la RSE. Cette fois, c’est la raison d’être que le PDG de BlackRock souhaite pousser !

Extrait :

Depuis des années, Larry Fink, le patron de BlackRock, le plus gros actionnaire de la planète, demande aux entreprises de penser à long terme. En 2018, il avait déjà appelé les patrons à oeuvrer pour le bien commun. Une révolution. Cette année, ce financier, soutien fidèle du parti démocrate, va plus loin. Il exhorte les entreprises dans lesquelles il investit à définir leur « raison d’être » .

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Everything Old is New Again—Reconsidering the Social Purpose of the Corporation

Bonjour à toutes et à tous, je vous invite à lire l’article suivant publié sur l’Harvard Law School Forum on Corporate Governance and Financial Regulation : « Everything Old is New Again—Reconsidering the Social Purpose of the Corporation » (par Gregory J. Holly, 12 mars 2019).

Petit extrait :

At a time when trust in US business is at an all-time low, according to the Edelman Trust Barometer, the idea that the corporation should be run solely for the benefi of the shareholders is being questioned, including by large institutional shareholders

While the social interests that a corporation serves and the interests of shareholders are often viewed as being in tension, when viewed outside of a short-term perspective, social interests and shareholder interests are often aligned. After all, corporations do not succeed by consistently neglecting the expectations of employees, customers, suppliers, creditors and local communities, but neither do corporations attract necessary capital from equity markets if they fail to meet shareholder expectations of a competitive return. Increased focus by investors on the broader societal impacts of their portfolio companies may help assuage underlying concerns about the responsible use of significant economic power by corporations—and large institutional investors—but a common set of appropriate metrics that look beyond shareholder return have not yet developed. Until they do, shareholder value will remain the primary polestar for assessing boards and managers and holding them accountable. At the same time, it is clearly in the common interest of investors and corporations to address societal expectations, reduce tensions and build trust in our important economic institutions. Institutional investors can play a key role in helping corporations navigate this difficult terrain by emphasising in specific terms the key environmental and social factors that are meaningful to their investment decisions.

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devoirs des administrateurs Gouvernance Normes d'encadrement Responsabilité sociale des entreprises

Shareholder primacy — going beyond the shareholder

Dans « Shareholder primacy — going beyond the shareholder », Catherine Maxwell propose un billet intéressant que je relaie ici. Ce billet amène une réflexion sur la primauté de la norme actionnariale dans une perspective australienne.

Extraits :

The debate between those who advocate that the purpose of the company is to only to make profits for shareholders (shareholder primacy), and those who consider that a company should take into account a broader range of interests has a venerable history. We have seen advocates for both sides of the debate active in the last few weeks. We have also seen discussions about whether Australian law should change to include provisions which specifically permit directors to consider non-shareholder interests as has been done in parts of the US and the UK.

Shareholder Primacy in changing times Jason Harris has recently revisited the issue in his paper Shareholder Primacy, in Changing Times. Writing in the context of recent events, he has produced a comprehensive summary of both the history of the debate and the chain of legal authorities. He concludes ‘When board members make decisions they include a variety of considerations. They do so not simply because the law directs them to, but because of the commercial benefit in doing so. Shareholder primacy is not seriously under threat by these changing times, because it has only been one part of the story’. I tend to agree with him.

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Gouvernance mission et composition du conseil d'administration Normes d'encadrement

CA et droits de l’homme : les erreurs à éviter

Merci à Jacques Grisé et son blogue que je relaie ici pour cette information que je vous communique ci-dessous.

Voici un article publié par MAZAR sur les erreurs les plus fréquentes que commettent les conseils eu égard aux risques associés aux droits de la personne. Selon les auteurs, la plus grande erreur est de ne pas reconnaître la gravité des risques, mais ce n’est pas le seul danger !

Quelles sont les 10 erreurs à éviter ?

1. Identifier et comprendre les risques Les conseils échouent souvent à identifier et à comprendre les risques graves pour les droits de la personne, tels que les conditions de travail abusives liées aux salaires, aux contrats, à la sécurité, à la santé et au recours au travail des enfants, au travail forcé et à la traite des personnes. Ces pratiques abusives peuvent entraîner des dommages juridiques, financiers et de réputation.

2. Soyez prêt Attendre que quelque chose se passe mal avant de s’attaquer aux responsabilités en matière de droits de l’homme sur le lieu de travail et dans les chaînes d’approvisionnement est une voie sûre pour les gros problèmes. Il est essentiel d’établir un plan clair sur la manière de relever les défis et de fournir suffisamment de ressources pour le faire.

5. Obtenez un expert à bord Évitez toute attitude arrogante en matière de droits de l’homme et nommez au conseil une personne possédant une solide expertise, notamment en ce qui concerne le respect des exigences réglementaires nationales et internationales, ou formez un membre du conseil à diriger.

3. Chercher de l’aide par le haut Essayer de mettre en place de bonnes normes en matière de droits de l’homme dans la culture et la prise de décision de l’entreprise dans toutes les opérations et dans tous les lieux géographiques sans obtenir le soutien des plus grands directeurs échouera.

4. Réaliser des audits réguliers Ne présumez pas que les droits de la personne sont respectés dans vos chaînes d’approvisionnement, chez vous ou à l’étranger. Les conseils doivent veiller à ce que des audits et des revues des chaînes soient régulièrement effectués afin de garantir le respect des bonnes pratiques en matière de droits de l’homme. L’exposition tragique des conditions épouvantables des travailleurs de l’industrie textile au Bangladesh et dans d’autres pays a trop souvent fait les gros titres ces dernières années.

6. Établir des canaux appropriés Le fait de ne pas mettre en place les canaux adéquats pour permettre aux personnes internes ou externes à l’entreprise de faire part de leurs préoccupations concernant les droits de l’homme et leurs conséquences pour atteindre le conseil d’administration et la haute direction est une erreur courante.

7. S’attaquer aux fautes professionnelles Ne soyez pas tenté de nier ou de cacher toute malversation révélée, mais résolvez-le et apportez le changement de manière efficace grâce aux meilleures pratiques.

8. Assurer l’engagement des parties prenantes Il faut éviter un faible engagement avec les parties prenantes, car il est important de communiquer clairement sur la manière dont le conseil d’administration traite ses problèmes de droits de l’homme, en particulier si des problèmes se sont posés. Les actionnaires, en particulier, se posent davantage de questions sur les processus de gestion des risques liés aux droits de l’homme et sur la manière dont l’entreprise relève les défis et mesure les progrès.

9. Ne prenez pas de raccourcis Il est préférable de ne pas prendre de raccourcis pour remplir les exigences en matière de rapports réglementaires, telles que donner une réponse rapide ou répéter le contenu du rapport de l’année dernière. Les Principes directeurs des Nations Unies indiquent clairement comment rendre compte des questions relatives aux droits de l’homme dans un rapport annuel ou un rapport sur le développement durable.

10. Évitez la complaisance Devenir complaisant face au bilan de votre entreprise en matière de droits de l’homme n’est pas une option. De nouveaux systèmes tels que la Workforce Disclosure Initiative dirigée par des investisseurs, qui appelle à davantage de transparence sur la manière dont les entreprises gèrent leurs employés et les employés de la chaîne d’approvisionnement, se développent et mettent les entreprises à la loupe.

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Normes d'encadrement normes de marché

L’ISR est l’affaire de tous !

Dans « Investissement responsable : un secret à découvrir » (Les affaires, 12 janvier 2019), M. Landry démontre que l’ISR est l’affaire de tous… des investisseurs institutionnels, mais aussi des ménages et des individus.

 

L’investissement responsable est en pleine phase d’expansion au Canada. Les données divulguées par l’Association pour l’investissement responsable sont très révélatrices : les actifs sous gestion en investissement responsable ont connu une croissance de 41,6 % au cours des dernières années, pour atteindre maintenant 2,13 billions de dollars. De fait, l’investissement responsable représente 50,6 % de l’industrie canadienne de l’investissement, une hausse par rapport à 37,8 % depuis 2016. Cela est loin d’être banal : nous en sommes au point où la moitié des investissements institutionnels considèrent les enjeux environnementaux, sociaux et de gouvernance.

Nous ne pouvons donc qu’être optimistes devant la place de plus en plus grande que prend l’investissement responsable. Le milieu financier canadien répond favorablement aux multiples défis qui sont devant nous, et tant notre planète que notre société, nos entreprises et les investisseurs y gagnent.

L’optimisme doit cependant être nuancé lorsqu’on jette un regard sur les choix d’investissement des individus et des ménages canadiens.

 

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Ivan

Gouvernance Normes d'encadrement Nouvelles diverses

« La gouvernance d’entreprise : mise en œuvre et nouveaux enjeux » : rapports de recherche

Depuis 2014, la Mission de recherche Droit et Justice et la Direction des affaires civiles et du Sceau du ministère de la Justice (DACS) se sont intéressées aux codes de gouvernance mis en œuvre par les entreprises. Quatre recherches sur ce thème ont été présentées le 16 novembre à Paris. Les quatre rapports de recherche financés par la Mission de recherche Droit et Justice qui ont fait l’objet d’une restitution lors de cette journée d’étude :

Pour en savoir plus, cliquez ici.

 

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Ivan