Normes d’encadrement | Page 56

Normes d'encadrement normes de droit Nouvelles diverses responsabilisation à l'échelle internationale

Responsabilité des entreprises : billet d’humeur sur Contact

Bonjour, vous trouverez sur le blogue Contact de l’Université Laval un article que je viens de publier et portant sur la remise en question progressive de l’irresponsabilité juridique des entreprises : « Haro sur l’irresponsabilité des entreprises » (10 juin 2015). Oscillant entre concrétisation et projet en discussion, ce billet démontre que les juristes évoluent et que la responsabilité sociétale trouve de plus en plus sa place dans le paysage normatif. Voici le début :

La responsabilité sociétale des entreprises (RSE) est devenue un must du droit de l’entreprise. Toutefois, force est de constater que la RSE est difficile à concrétiser. En effet, les juristes dénoncent –parfois avec justesse– le fait que, comme les entreprises ne sont pas incitées à être réellement sociétalement responsables, il ne s’agit que d’une responsabilité de façade. Si ce jugement contient une part de vérité, il convient de ne pas oublier que la promotion de la RSE se traduit aussi par des normes de marché qui ne sont pas en tant que tel du «droit» (entendu comme règle contraignante et impérative), mais qui modèlent les comportements et définissent une norme de conduite. À titre d’exemple, le marché de la réputation est un puissant levier de promotion de la RSE auprès des entreprises. Que cette critique soit justifiée ou non, le droit de l’entreprise est animé depuis quelque temps d’un mouvement cherchant à promouvoir les valeurs sociétales et à donner au droit de la RSE une réalité certaine. Ce mouvement se matérialise de plusieurs manières: le dépassement de règles qu’on pensait acquises, l’adoption de nouvelles règles et l’existence de propositions de loi audacieuses qui, si elles n’en sont qu’au stade de projets, ont le mérite d’exister et de susciter un intense débat d’idées.

À la prochaine…

Ivan Tchotourian

Normes d'encadrement rémunération

More Companies Placing Limits on Director Pay

Le 29 mars 2016, un article du Dow Jones Institutional News nous apprenait que les sociétés américaines sont de plus en plus nombreuses à limiter la rémunération de leurs dirigeants : « More Companies Placing Limits on Director Pay« . Attention toutefois : il n’est pas question de réduire la rémunération, mais plutôt d’encadrer des formes de rémunération pour éviter de futures poursuites judiciaires !

A growing number of Fortune 500 companies are putting limits on the stock awards they give directors, according to Willis Towers Watson PLC, a risk advisor and consulting firm. But the companies aren’t trying to keep directors’ pay low, so much as protecting directors from lawsuits. More than a quarter, or 28%, of the Fortune 500 companies today include in their compensation policies limits on how much directors can get in stock awards, according to Willis Towers Watson‘s analysis. Companies either set limits on the number of stock or on the amount in dollars directors can get paid. Typically these are set lower than the limits placed on executive pay, and need to be approved by shareholders. Most of the limits were put into place since 2013, suggesting that companies are only recently tackling the issue.

À la prochaine…

Ivan Tchotourian

Normes d'encadrement Nouvelles diverses objectifs de l'entreprise Valeur actionnariale vs. sociétale

Les profits des entreprises : un problème ?

Larry Summers s’interroge dans un article du 3 mars 2016 sur les problèmes que soulèvent les profits records des entreprises américaines : « Corporate profits are near record highs. Here’s why that’s a problem ».

As the cover story in this week’s Economist highlights, the rate of profitability in the United States is at a near-record high level, as is the share of corporate revenue going to capital.   The stock market is valued very high by historical standards, as measured by Tobin’s q ratio of the market value of the nonfinancial corporations to the value of their tangible capital.  And the ratio of the market value of equities in the corporate sector to its GDP is also unusually high. All of this might be taken as evidence that this is a time when the return on new capital investment is unusually high.  The rate of profit under standard assumptions reflects the marginal productivity of capital.  A high market value of corporations implies that “old capital” is highly valued and suggests a high payoff to investment in new capital. This is an apparent problem for the secular stagnation hypothesis I have been advocating for some time, the idea that the U.S. economy is stuck in a period of lethargic economic growth.

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Ivan Tchotourian

Gouvernance Normes d'encadrement

Menace sur les big four

L’audit occupe un rôle central dans la gouvernance des entreprises. Sur la base d’une entrevue avec Jim Peterson, voilà qu’un risque d’écroulement serait présent : « Quand les « Big Four » s’écrouleront ». Scénario catastrophe ou réaliste ?

Derrière ses allures policées, son message est pourtant explosif. Lui qui a longtemps été un homme du système, qui a connu de l’intérieur tous les rouages de la comptabilité des grandes multinationales, tire la sonnette d’alarme : les « Big Four », ces quatre grands cabinets d’audit internationaux (PwC, Deloitte, KPMG, Ernst & Young) risquent de s’effondrer à tout moment. « Ils sont plus fragiles qu’Arthur Andersen en 2002 », nous expliquait-il lors d’un récent passage à Londres, faisant référence à la faillite retentissante de l’ancien cabinet d’audit.

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Ivan Tchotourian

Normes d'encadrement

L’ISR est-il rentable ?

Le quotidien Le Monde a publié un article intéressant consacré à l’ISR : « Le fonds ISR : un investissement vraiment responsable ? ».

Le fonds ISR – pour investissement socialement responsable – dans lequel vous avez investi est-il si vertueux qu’il le prétend ? Quels sont les gérants intégrant le plus d’entreprises respectant les critères environnementaux, sociaux et de gouvernance (dits ESG) dans leur portefeuille ? Pour le savoir, la société d’analyse et de notation Morningstar a élaboré un nouvel outil permettant de comparer les professionnels de la gestion selon leur performance extra-financière. Avec son partenaire Sustainalytics, un spécialiste de l’investissement responsable, Morningstar scanne le portefeuille de chaque fonds pour voir de quelle façon les sociétés détenues intègrent les règles ESG.

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Ivan Tchotourian

engagement et activisme actionnarial mission et composition du conseil d'administration Normes d'encadrement normes de droit

Vote majoritaire : un moyen de rendre le CA plus responsable ?

Un peu de lecture pour ce matin ? Je vous renvoie à cet intéressant article : Stephen Choi, New York University Jill Fisch, University of Pennsylvania and ECGI Marcel Kahan, New York University and ECGI Edward Rock, University of Pennsylvania, « Does Majority Voting Improve Board Accountability? », Law Working Paper No. 310/2016, March 2016.

Directors have traditionally been elected by a plurality of the votes cast. This means that in uncontested elections, a candidate who receives even a single vote is elected. Proponents of “shareholder democracy” have advocated a shift to a majority voting rule in which a candidate must receive a majority of the votes cast to be elected. Over the past decade, they have been successful, and the shift to majority voting has been one of the most popular and successful governance reforms. Yet critics are skeptical as to whether majority voting improves board accountability. Tellingly, directors of companies with majority voting rarely fail to receive majority approval – even more rarely than directors of companies with plurality voting. Even when such directors fail to receive majority approval, they are unlikely to be forced to leave the board. This poses a puzzle: why do firms switch to majority voting and what effect does the switch have, if any, on director behavior?

We empirically examine the adoption and impact of a majority voting rule using a sample of uncontested director elections from 2007 to 2013. We test and find partial support for four hypotheses that could explain why directors of majority voting firms so rarely fail to receive majority support: selection; deterrence/accountability; electioneering by firms; and restraint by shareholders.

Our results further suggest that the reasons for and effects of adopting majority voting may differ between early and later adopters. We find that early adopters of majority voting were more shareholder-responsive than other firms even before they adopted majority voting. These firms seem to have adopted majority voting voluntarily, and the adoption of majority voting has made little difference in their responsiveness to shareholders responsiveness going forward. By contrast, for late adopters, we find no evidence that they were more shareholder-responsive than other firms before they adopted majority voting, but strong evidence that they became more responsive after adopting majority voting.

Differences between early and late adopters can have important implications for understanding the spread of corporate governance reforms and evaluating their effects on firms. Reform advocates, rather than targeting the firms that, by their measures, are most in need of reform, instead seem to have targeted the firms that are already most responsive. They may then have used the widespread adoption of majority voting to create pressure on the nonadopting firms.

Empirical studies of the effects of governance changes thus need to be sensitive to the possibility that early adopters and late adopters of reforms differ from each other and that the reforms may have different effects on these two groups of firms.

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Ivan Tchotourian

engagement et activisme actionnarial Gouvernance Normes d'encadrement

Nouvelle politique du Council of Institutional Investors

Le Council of Institutional Investors (CII) a adopté le 23 mars 2016 de nouvelles politiques destinées à protéger l’intérêt des actionnaires.

Pour résumer les choses :

Company going public should have a « one share, one vote » structure, simple majority vote requirements, independent board leadership and annual elections for board directors.

Pour en savoir plus, cliquez ici.

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Ivan Tchotourian