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« Say on climate », une solution pour responsabiliser les entreprises ?

Merci à la professeure Vanessa Serret d’une telle proposition ! Pourquoi pas un say on climat ? Un billet à lire : « « Say on climate », une solution pour responsabiliser les entreprises ? » (The Conversation, 21 avril 2021)

Extrait :

Faut-il encourager une régulation semblable sur le risque climat, du type « say on climate », pour que les entreprises présentent également des résolutions internes concernant leur politique climatique ?

(…) Les actionnaires sont concernés par les défis environnementaux

En détenant un portefeuille diversifié et représentatif d’une part significative de l’économie, certains investisseurs perçoivent un rendement financier lié à la croissance économique. Ces actionnaires, qualifiés d’universels, sont donc impactés par les externalités négatives et positives générées par chacun des actifs financiers qu’ils détiennent. Ils seront donc plus attentifs aux politiques environnementales sociales et de gouvernance (ESG) des sociétés de leurs portefeuilles d’actifs sous gestion.

En outre, les investisseurs institutionnels agissent au nom de souscripteurs individuels en plaçant l’épargne de ces derniers. Leurs décisions d’investissement doivent ainsi être guidées par l’intérêt de leurs bénéficiaires. En se positionnant sur les enjeux ESG, ils se situent dans une logique de philanthropie déléguée. Leurs adhésions à différentes chartes d’investissement, telles que les Principes de l’investissement responsable, renforcent leurs préoccupations ESG. Dans cette lignée, le fonds de pension CalPERS est à l’initiative de Climate Action 100+.

Enfin, plusieurs travaux très récents ont montré que leur engagement ne pénalise pas la création de valeur actionnariale, ce qui constitue une information favorable à la prise en considération de l’enjeu climat.

(…) La création d’une régulation « say on climate » relève d’une résolution interne ; elle obligerait les sociétés à réaliser un exercice de style consistant chaque année à rendre compte aux actionnaires dans un cadre de normalisation internationale, entraînant des exigences communes mais minimales.

À la prochaine…

mission et composition du conseil d'administration

Un CA peu ouvert pour les entreprises pétrolières

Très intéressante information livrée avec un peu de retard par mes soins : Exxon et Chevron ont refusé à la fin mai 2015 lors de leur assemblée d’avoir un expert climat dans leur CA.

Ainsi, Novethic nous apprend que les assemblées générales (AG) d’Exxon et Chevron, les deux principales compagnies pétrolières américaines, avaient lieu le 28 mai. À l’ordre du jour pour les deux AG, des résolutions sur le climat qui ont obtenu des scores très faibles, à l’inverse des AG de leurs homologues européennes, Shell et BP. Chevron et Exxon n’auront donc pas d’expert du climat indépendant dans leur conseil d’administration, et devraient continuer à contester l’importance du risque carbone.

Pour en savoir plus, cliquez ici.

Cela laisse songeur sur la volonté des entreprises d’aller de l’avant dans le domaine de la responsabilité sociétale, d’autant que la composition du CA est un élément important !

À la prochaine…

Ivan Tchotourian