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conférences

Colloque franco-canadien organisé par le CÉDÉ

Le CÉDÉ organise en collaboration avec l’Université Cergy-Pontoise un colloque intitulé « La criminalité économique et ses incidences  sur la gouvernance de l’entreprise ». Cette journée d’étude internationale aura lieu le 14 octobre 2015 dans la salle Jean-Paul Tardif. La particularité de cette journée est que nous accueillerons, en plus des experts venus de France, la promotion 2015-2016 du Master 2 de droit pénal et financier de l’université Cergy-Pontoise. Bienvenu à la promotion du Master qui découvrira par la même le campus de l’Université Laval !

La criminalité économique, qui se manifeste notamment par la fraude, les détournements de fonds, la corruption et le blanchiment d’argent, est un sujet d’actualité qui interpelle les juristes de droit des affaires. La journée d’étude franco-canadienne se propose d’étudier les conséquences de cette forme particulière de criminalité sur la gouvernance d’entreprise. Ces conséquences seront présentées en deux axes.

Pour en savoir plus, je vous laisse consulter le programme provisoire (quasi-définitif) : ici.

Rendez-vous sur la page de la faculté de droit pour vous inscrire : ici.

À la prochaine…

Ivan Tchotourian

mission et composition du conseil d'administration

Une féminisation toujours trop faible

Le Conference Board a publié sur son blogue un intéressant article établissant que la féminisation dans la position haut management demeure faible. La comparaison est pertinente et donne idée précise du paysage…

Despite the intense public policy debate on the diversity of business leadership, women continue to be under-represented in management positions, according to research conducted by The Conference Board in collaboration with Bloomberg and GRI. Data for 2014 show women accounted for only 22 percent of management positions among S&P Global 1200 companies, a figure which remains unchanged from 2013. The analysis by region suggests companies in Asia-Pacific and Latin America showed some improvement. For instance, 18 percent of management positions among companies in Asia-Pacific in 2014 were held by women, up from only 12 percent in 2013. Among companies in Latin America, the share of women in management was 19 percent, up from 15 percent in 2013. While the increases in these two regions are notable, rates remain well below the medians of 23 percent and 22 percent reported by companies in North America and Europe, respectively.

À la prochaine…

Ivan Tchotourian

normes de droit responsabilisation à l'échelle internationale

Corruption : changer le cap

Bonsoir à toutes et à tous, Transparency International relève qu’en 15 ans, aucune entreprise française n’a été condamnée au titre de la Convention sur la lutte contre la corruption d’agents publics étrangers de l’OCDE que la France a pourtant signée. Tel est le sens d’un article publié aujourd’hui dans Challenges au lien suivant : ici.

Reprenant des critiques de l’Organisation de coopération de développement économiques (OCDE), dont la France a signé la « Convention sur la lutte contre la corruption d’agents publics étrangers », Transparency relève qu’aucune entreprise française n’a en quinze ans été condamnée à ce titre. Et que les sept condamnations de personnes physiques prononcées n’ont donné lieu qu’à des sanctions « minimes » (prison avec sursis et amende maximale de 20.000 euros).

Transparency souligne qu’en revanche, de grandes entreprises françaises ont été condamnées sévèrement par la justice américaine ces dernières années, au titre du « Foreign Corrupt Practices »: Technip, Alcatel-Lucent, Total et plus récemment Alstom (amende de 772 millions de dollars infligée en décembre 2014).

Édifiant non ?

À la prochaine…

Ivan Tchotourian

mission et composition du conseil d'administration

Le CA et la fusion-acquisition

Quel rôle doit jouer le CA lors des opérations de fusions et acquisitions (F&A) ainsi que dans la mise en œuvre d’un CA efficace résultant des deux entités ? C’est sur quoi se penche un article intitulé « Advice for Effective Board Mergers » de Johanne Bouchard et de Ken Smith (NACD Directorship, September/October 2014, p. 60).


Morceaux choisis :

The board may be least effective post-deal, at the very time when its oversight may be most important.

The proposed board  composition would ideally be part of the merger proposal put to shareholders for approval.

Many boards surprise themselves with what they didn’t know about each other… until they put these things on the table in the context of a big challenge such as an acquisition.

The organization structure and culture should be aligned with the overall strategy and facilitate the deal logic.


À la prochaine…

Ivan Tchotourian

devoirs des administrateurs mission et composition du conseil d'administration

Prêt pour les risques associés à siéger dans un CA ?

Le magazine fei Daily propose un article d’Ann Longmore au titre évocateur : « Prepared for the Risks Associated With Serving on Boards? » (28 juillet 2015). L’auteure résume très bien les choses : « Serving on the board of a company has never been so risky and the stakes for directors have never been higher, which is why this is such an important time to explore in-depth the range of risks and responsibilities that accompany the role of a global director today ».

Directors are practical people, looking for practical advice. The sea change in corporate governance that began around the globe roughly 10 years ago, kicked off with the collapse of WorldCom Inc. and Enron Corp. in the United States, and the proliferation of local examples around the world has been further fueled by the global financial crisis, which has put investments and boards of directors further at risk.

Against a backdrop of almost unparalleled financial instability, corporate crises, increasing regulation and public resentment over the perceived power of big business, directors of large companies (especially in the financial-services sector) are the subject of intense scrutiny.

Serving on the board of a company has never been so risky and the stakes for directors have never been higher, which is why this is such an important time to explore in-depth the range of risks and responsibilities that accompany the role of a global director today.

Je vous laisse découvrir la suite…

À la prochaine…

Ivan Tchotourian

Normes d'encadrement rémunération

Rabattre les cartes ?

Bonsoir à toutes et à tous, j’ai été interpellé par le titre d’un article du journal Le Monde du 9 septembre 2015 : « L’affaire Combes pourrait rebattre les cartes de la gouvernance d’entreprise ». Nous avons évoqué à plusieurs reprises l’affaire Alcatel-Lucent (ici et ici). Faut-il vraiment croire au fait que les cartes vont être rabattues ? Il est vrai que le CA a décidé de réduire de moitié la rémunération, mais de là à prétendre que les cartes sont rabattues, c’est discutable. Cette affaire confirme à tout le moins que le droit souple produit des conséquences juridiques (non en termes de « sanction » à proprement parler).

Il leur a fallu moins d’une semaine. Lundi 7 septembre, les membres du Haut Comité de gouvernement d’entreprise (HCGE) ont rendu leur avis sur les primes de départ de Michel Combes, l’ex-directeur général d’Alcatel-Lucent. Les membres de cette instance indépendante, dont l’objectif est de faire respecter les règles du code AFEP-Medef de bonne conduite des entreprises, ont envoyé le document à la direction de l’équipementier de télécommunications. Cette dernière a confirmé, dans la soirée, l’avoir reçu et a annoncé une réunion sur le sujet « dans les meilleurs délais ».

À la prochaine…

Ivan Tchotourian

responsabilisation à l'échelle internationale

Chevron Corp. v. Yaiguaje : vers plus de responsabilisation des multinationales ?

Le cabinet Davies a diffusé une actualité très intéressante concernant la responsabilité les multinationales.

Le 4 septembre 2015, dans l’affaire Chevron Corp. c. Yaiguaje, la Cour suprême du Canada a conclu à l’unanimité que les tribunaux ontariens ont compétence pour instruire une action intentée par des demandeurs équatoriens qui sollicitent la reconnaissance et l’exécution dans cette province d’un jugement équatorien au montant de 9,51 milliards de dollars américains pour dommages à l’environnement contre la société multinationale américaine Chevron (Chevron US) et sa filiale canadienne (Chevron Canada). Fait remarquable, Chevron US n’avait aucun lien avec l’Ontario et n’avait aucun actif en Ontario, tandis que Chevron Canada n’était pas partie au jugement équatorien dont la reconnaissance et l’exécution sont sollicitées devant le tribunal ontarien.

La décision de la Cour suprême devrait intéresser les sociétés multinationales canadiennes ayant des activités à l’étranger ainsi que les entités étrangères ayant des activités ou des actifs au Canada, car elle réduit les obstacles procéduraux à la reconnaissance et à l’exécution de jugements étrangers au Canada. Fait important, cependant, la décision laisse intacts les moyens de défense au fond dont on peut se prévaloir en droit canadien pour faire rejeter de telles demandes. La décision de la Cour suprême signifie que l’affaire est renvoyée au tribunal ontarien, qui devra déterminer si le jugement équatorien peut être dûment reconnu et exécuté en Ontario.

Pour en savoir plus, cliquez ici.

À la prochaine…

Ivan Tchotourian