Nouvelles diverses | Page 2

Gouvernance mission et composition du conseil d'administration Nouvelles diverses

Habiletés pour siéger sur un CA

Une question revient souvent : quelles sont les habiletés à avoir pour siéger sur un CA ? L’ordre des Adm.A y répond à travers un petit billet que je reproduit un extrait ci-dessous : « Les habiletés incontournables pour siéger à un conseil d’administration ». Il date un peu mais n’a pas pris une ride !

Extrait :

  • Contrôle : l’administrateur doit effectuer un certain contrôle de l’organisation. Il s’assure notamment que l’argent est bien géré et l’entreprise suffisamment capitalisée. Sans nécessairement être un comptable ou un fiscaliste aguerri, il doit être en mesure de lire et comprendre des états financiers.
  • Rôle-conseil : «l’administrateur a aussi un rôle de conseil à jouer», mentionne Louise Dostie, Adm.A., qui préside au C.A. de la Caisse Desjardins de l’Administration et des Services publics et elle est également présidente de celui du Théâtre de Quat’Sous. Dans cette perspective, il faut savoir réfléchir et discuter de la stratégie de l’organisation tout en conservant une vision globale des différents enjeux.
  • Courage : oser poser des questions pour obtenir des réponses, fait partie des tâches de l’administrateur, estime pour sa part Vanessa Bavière, Adm.A. L’administratrice agréée a siégé au C.A. d’Immigrant Québec et de Gault et Millau Canada. Actuellement, elle préside le C.A. du Centre de recherche d’emploi de Montréal centre-ville. Elle souligne qu’il faut parfois du courage pour faire des constats et énoncer certaines vérités. L’administrateur ne doit donc pas en être dépourvu.
  • Engagement : le sens de l’engagement et une bonne dose d’investissement sont incontournables. «Il est nécessaire de se consacrer à sa mission et d’y croire, car siéger à un conseil d’administration demande du temps», note Louise Dostie, Adm.A.
  • Créativité : la capacité de dégager des solutions novatrices est indispensable, en particulier dans une OSBL où les ressources financières sont limitées.
  • Réseau : disposer d’un bon réseau, permettre à l’organisation d’y avoir accès et bénéficier de ces expertises diversifiées est un atout.
  • Respect : le savoir-être occupe une place importante dans la boîte à outils de l’administrateur. Apprendre à respecter l’opinion des autres personnes autour de la table et avoir un bon sens de l’écoute est indispensable. «Il est nécessaire d’observer et décoder la culture de l’entreprise, et de faire preuve du jugement nécessaire pour savoir quand intervenir», souligne Louise Dostie.

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Nouvelles diverses Responsabilité sociale des entreprises Structures juridiques

Institutions financières et bombe carbone

Peut-on financer des multinationales championnes du pétrole et du gaz tout en proclamant que l’on a cessé de soutenir l’expansion des projets d’extraction fossile ? Oui, du moins dans le monde paradoxal des engagements climatiques des banques.

Lorsqu’une banque veut financer le secteur fossile, elle a deux possibilités : le financement par projet, qui consiste à financer directement une infrastructure (champ pétrolier, terminal gazier, etc.), et le financement corporate, qui revient à financer l’entreprise qui développe le projet.

Voici des extraits d’un article du journal Le Monde paru ce matin : « « Bombes carbone » : pourquoi les banques françaises peuvent financer les énergies fossiles malgré leurs engagements climat » (1 novembre 2023). Cet article se concentre de manière intéressante sur les banques et le rôle qu’elles jouent dans le financement de projets discutables sur le plan climatique.

Bonne lecture de cet instructif article !

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Nouvelles diverses

Félicitation à Loïc : récipiendaire de la Bourse du Fonds Yvon Martineau – Doctorat

Toutes nos mes félicitations notre blogueur et doctorant Loïc Geelhand de Merxem Ecuyer. Il vient de se voir remettre la Bourse du Fonds Yvon Martineau – Doctorat !

Pour rappel, il réalise sa thèse entre l’Université Laval et l’Université du Luxembourg sur le sujet suivant : « La matérialité du reporting climatique des grandes entreprises pétrolières et gazières ».

 

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actualités canadiennes Nouvelles diverses

La performance des sociétés canadiennes contrôlées inscrites au S&P/TSX : du bon pour la RSE et l’ESG

L’IGOPP produit des rapports intéressants… à son habitude. Celui du 13 octobre 2023 n’y déroge pas. Il est intitulé : « La performance des sociétés canadiennes contrôlées inscrites au S&P/TSX ».

Quel bilan est fait ?

De façon générale, à la suite de la revue approfondie des études récentes, celles-ci tendent à confirmer :

  • Un effet favorable du maintien du contrôle sur la capacité d’innovation des firmes et
    une meilleure qualité d’information financière (incluant l’utilité prédictive des données)
    divulguée par les sociétés contrôlées;
  • Une plus importante longévité des firmes contrôlées comparativement à leurs homologues
    à une action-un vote ;
  • Un engagement plus prononcé des firmes contrôlées par des familles envers les
    critères sociaux et environnementaux, et que cet engagement était observable bien avant
    que l’investissement qualifié de «responsable » ne devienne une dimension incontournable et
    donc bien avant la popularité de l’acronyme « ESG»;
  • Qu’il n’y a aucun appui péremptoire à l’hypothèse que les structures DCA nuisent à la
    valeur de l’entreprise;
  • Que les sociétés canadiennes contrôlées, incluant celles avec une structure DCA, montrent des
    rendements totaux pour les actionnaires à long terme supérieurs à ceux de leurs homologues à
    actionnariat diffus;
  • Que les actions des sociétés contrôlées tendent à afficher une volatilité moins grande,
    et offrent donc un niveau de risque inférieur pour les investisseurs;
  • Que devant l’évidence de résultats financiers supérieurs pour les sociétés avec DCA, le débat s’est
    déplacé de plus en plus vers l’imposition de clauses crépusculaires visant à restreindre le maintien
    du contrôle à un horizon temporel prédéterminé. À cet égard, les discussions sont davantage
    de nature théorique et difficilement appuyées de façon empirique. Néanmoins, on retient de
    l’argumentaire que la volonté de maintien de contrôle repose d’abord et avant tout sur la capacité
    de donner et d’exécuter une vision à long terme à l’organisation, et que l’imposition d’une limite
    de temps – surtout rapprochée – vient s’opposer à cette qualité première de facto.

Notre propre étude comparative a également permis de dégager plusieurs constats:

  • Au niveau de la performance de l’action, nos résultats appuient ceux des études recensées
    et démontrent que les sociétés contrôlées canadiennes du S&P/TSX affichent un
    rendement total pour les actionnaires à long terme supérieur à leurs homologues non
    contrôlées ;
  • Après comparaison d’échantillons de sociétés appariées selon le système de classification des
    industries, les sociétés contrôlées canadiennes du S&P/TSX affichent un meilleur indice
    de risque ESG non géré que leurs pairs non contrôlés, et ce, malgré le fait que l’indice soit
    biaisé en défaveur des sociétés contrôlées;
  • On observe que, depuis plus d’une dizaine d’années, et plus particulièrement lors de l’année
    de référence 2021, les sociétés contrôlées canadiennes du S&P/TSX affichent un score
    environnemental «E» supérieur à celui des sociétés non contrôlées ;
  • En aucun temps depuis 10 ans peut-on affirmer que les sociétés non contrôlées sont supérieures
    aux sociétés contrôlées en matière de rendement social selon le score « S »;
  • Sans véritable surprise, puisque le fait d’être contrôlé (particulièrement à l’aide d’une structure
    DCA) a une conséquence négative sur la mesure «G» des différents scores, les sociétés contrôlées
    sont évaluées – selon le catéchisme des agences de mesure de la gouvernance – comme étant
    moins bien gouvernées que leurs pairs à actionnariat diffus. L’effet net du score «G» sur les scores
    combinés ESG vient biaiser les résultats totaux et dépeint une image défavorable et injuste des
    sociétés contrôlées.

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actualités internationales Gouvernance Nouvelles diverses

Gouvernance et changement de direction

Amusant article dans Le Monde.fr sur la valse des dirigeants néerlandais et le changement que cela augure dans nombre de grandes entreprises (Philips, Shell…) : « Sale temps pour les grands patrons néerlandais » (par Jean-Pierre Stroobants, 19 septembre 2022).

Extrait :

Le temps est à l’orage pour les grands patrons néerlandais. Trois d’entre eux, les dirigeants de Philips, de Shell et de l’aéroport de Schiphol sont contraints de passer la main, et un quatrième, Frits van Eerd, PDG de la chaîne de supermarchés Jumbo, a vu, vendredi 16 septembre, sa mise en détention prolongée de deux semaines dans le cadre d’une vaste enquête pour fraude et blanchiment. Il devait toutefois être libéré plus rapidement, après une dernière audition, indiquaient, lundi 19 septembre, les autorités judiciaires.

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