Gouvernance | Page 2

mission et composition du conseil d'administration

Étude de E&Y : Nearly 20% of Directors are Set for Board Exit !

Le journal Private Company Director détaille une étude Ernst & Young’s Center for Board Matters sur le « Board Retirement and Tenure Policies » (ici). Signalons cette statistique : Nearly 20% of Directors are Set for Board Exit !


  1. Nearly 20% of directors set for board exit: Among the Fortune 100 companies with retirement policies, 19% of directorships are held by individuals within five years of reaching the board’s designated retirement age. Nearly all Fortune 100 companies have board retirement policies in place, with most companies setting the retirement age at 72.
  2. S&P 500 and 1500 directors follow similar exit pattern:  18% of S&P 500 directorships are held by individuals who are 68 or older and have served on the board for 10 years or more, while 19% of S&P 1500 directorships fall within this range. While not aprecise measurement, the data reflects that the estimated portion of directors nearing retirement is significant, and greater than it was five years ago.
  3. Fortune 100 board tenure policies are rare: Only four companies have them: one uses a term limit of 12 years; one uses 15 years; one uses 18 years; and one uses 20 years. As with retirement policies, board tenure policies are not binding, and most of the companies that do set term limits make clear that the board may make exceptions. Only two Fortune 100 directors are serving on boards past a designated term limit — in one case the director is the chair and CEO of the company, and in the other case the director is the board chair.

À la prochaine…

Ivan Tchotourian

rémunération retour vers le futur

Rémunération et RSE : comment faire ?

En 2012, l’ORSE avait publié une très intéressante étude sur l’intégration des critères RSE dans la rémunération variable des dirigeants et managers : « Comment intégrer des critères RSE dans la rémunération variable des dirigeants et managers ? ». En partenariat avec PwC, il s’agissait du premier état des lieux en France sur l’intégration par les entreprises françaises de critères RSE dans la rémunération variable de leurs dirigeants et managers. Sept sociétés témoignaient de leurs pratiques : Crédit Agricole, Danone, La Poste, France Télécom-Orange, Rhodia (membre du Groupe Solvay), Schneider Electric et Vivendi.

Les interrogations abordées étaient les suivantes : pourquoi intégrer des indicateurs RSE dans la rémunération variable ? Quels critères sélectionner ? A qui les appliquer ? Comment mettre en place un tel dispositif ? L’analyse et les recommandations de l’ORSE et de PwC ont pour objectif de guider les entreprises dans leur démarche.

Pour réussir, voici les clés :

  • Align the objectives of the CSR action on general corporate strategy
  • Develop a motivating system
  • Find the right balance between collective and individual shares
  • Include the action in the company’s general CSR program
  • Set an appropriate pace of implementation for the maturity of the company
  • Ensure compliance with the applicable legal framework
  • Coordinate goals with levers for action
  • Ensure consistency with other HR processes
  • Adopt an evolutionary approach based on feedback

À la prochaine…

Ivan Tchotourian

rémunération

Rapport du High Pay Centre d’août 2015

The High Pay Centre de Grande-Bretagne a publié le 6 août 2015 un rapport sur la rémunération des dirigeants intitulé : « New High Pay Centre report: Executive pay continues to climb at expense of ordinary workers » (ici). Il faut croire que si les réformes se suivent et se ressemblent, leur impact ne se font pas vraiment ressentir !


Voici la synthèse de cette étude :

FTSE 100 CEO pay jumped to £4.964 million in 2014 according to a new report published today by the High Pay Centre think-tank.

The figures represent a slight increase on CEO pay of £4.923 million in 2013, but a more drastic rise from the £4.129 million average in 2010.

The High Pay Centre analysed data disclosed in companies’ annual reports as a result of requirements introduced by the coalition government in 2013.  The research also found that:

  • The top 10 highest-paid CEOs alone were paid over £156 million between them
  • Despite average CEO pay of nearly £5 million, only a quarter of FTSE 100 companies are living wage accredited
  • Average FTSE 100 CEO pay in 2014 was 183 times the earnings of the average full-time UK worker, up from 182 times in 2013 and 160 times in 2010
  • Shareholders have the power to voice their opposition to executive pay policy at company AGMs, but the average vote against pay awards across the FTSE 100 was just 6.4%

À la prochaine…

Ivan Tchotourian

Gouvernance parties prenantes

Délocaliser est profitable… économiquement !

Dans Le Devoir.com du 23 juin 2015, Éric Desrosiers publie un article au titre surprenant : « Délocaliser est profitable pour tout le monde ». S’appuyant sur les résultats d’une étude de Statistiques Canada, les délocalisations renforceraient plutôt qu’elles n’affaiblissent l’économie canadienne en améliorant la productivité de ses entreprises peut-on lire. Ce gain de productivité des entreprises importatrices serait en moyenne de presque 7 % par rapport à leurs concurrentes qui n’ont pas recours à des intrants de fournisseurs étrangers.

Deux sources de croissance de la productivité de l’industrie sont les améliorations de la productivité des entreprises et la réaffectation des ressources des entreprises moins productives vers les entreprises plus productives. Le présent document examine le rôle que joue la délocalisation dans l’amélioration de la productivité de l’industrie par ces deux voies, au moyen d’une nouvelle base de données sur le secteur canadien de la fabrication qui couple les données de l’Enquête annuelle des manufactures à celles du Registre des importateurs au niveau des produits. La base de données fournit des renseignements sur les importations directes d’intrants intermédiaires par les entreprises. Cela nous permet d’estimer l’intensité de la délocalisation au Canada au niveau des entreprises et de différencier les importations par région d’origine. Les résultats montrent que les entreprises délocalisatrices sont plus productives que celles qui n’ont pas recours à la délocalisation et que la croissance de la productivité s’accentue avec l’intensité de la délocalisation. Nous constatons également que la délocalisation facilite la réaffectation des ressources à l’intérieur des industries, particulièrement lorsque la délocalisation vise des marchés non américains.

Pour accéder directement à l’étude, cliquez ici.

Une chose ne doit pas être oublié : les conséquences sociales (et négatives pour les parties prenantes) que peuvent avoir les délocalisations. L’économie n’est-elle pas qu’un aspect des choses et être réencastrée dans le social pour reprendre les mots de Polyani ? Dans un document de travail intitulé sur « Gouvernance et parties prenantes : L’obligation du conseil d’administration d’agir dans l’intérêt de la société », l’IGOPP prend l’exemple d’une délocalisation (aux pages 33 et s.) pour apporter une grille d’analyse sur la manière dont l’intérêt des parties prenantes peut être appréhendé.

Selon l’approche classique, le conseil d’administration pourrait limiter son analyse à l’impact de la réduction des coûts sur les résultats à court terme de la société. Il suffirait que la décision vise à améliorer le bénéfice dans l’intérêt des actionnaires pour que la délocalisation concorde avec le devoir de loyauté. Et les administrateurs pourraient limiter leur analyse à une étude comparative des données relatives aux coûts de production. Selon l’approche proposée ci-dessus, les administrateurs préciseront d’abord comment la délocalisation de la production contribuera à la maximisation de la valeur de l’entreprise à long terme ainsi qu’à l’atteinte des objectifs de l’entreprise. Deuxièmement, les administrateurs identifieront les parties prenantes concernées – notamment les employés, les actionnaires, la collectivité locale et les gouvernements – et colligeront les informations pertinentes concernant les conséquences à court et à long terme pour ces parties prenantes de la décision de délocaliser la production.

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Ivan Tchotourian

engagement et activisme actionnarial Valeur actionnariale vs. sociétale

Quelle place pour la RSE dans les AG ?

En 2014, l’ORSE et Capitalcom ont co-réalisé une étude sur la place de la RSE dans les assemblées générales des grandes entreprises cotées en France. L’étude montre que la manière de traiter le sujet en assemblée générale a considérablement évolué :

  • Un tiers des entreprises du CAC 40 intègre désormais la RSE à la présentation de leur stratégie et de leur business model
  • Un quart des questions orales portent ainsi sur les thématiques ESG (environnement, social et gouvernance)
  • La moitié des résolutions déposées par les actionnaires concernent la gouvernance

Pour en savoir plus sur cette étude, cliquez ici.

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Ivan Tchotourian