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Gouvernance Normes d'encadrement responsabilisation à l'échelle internationale

RSE et Suisse : une nouvelle brochure

Bonjour à toutes et à tous, la Suisse a publié en juin 2015 une brochure sur la RSE (« Responsabilité sociale des entreprises : le point de vue des entreprises ») : cette publication définit ce concept du point de vue des milieux économiques (ici). Comment les entreprises s’engagent-elles dans ce domaine, comment l’État soutient ces démarches à l’heure actuelle et quelles en sont les limites ? Des exemples pratiques illustrent le propos et mettent en relief ce tour d’horizon de la RSE en Suisse.

La responsabilité sociale des entreprises (RSE) est l’intégration de préoccupations écologiques et sociales dans les pratiques commerciales des entreprises, afin d’assurer une activité économique durable et viable à long terme. Aux yeux des milieux économiques, il est essentiel de comprendre la RSE dans sa globalité et de reconnaître son caractère dynamique. La RSE inclut les trois dimensions de l’activité entrepreneuriale : économique, écologique et sociale. En effet, seules les entreprises compétitives assurent leur prospérité économique à long terme et sont en mesure d’assumer leurs responsabilités sociales. Dans le même temps, la RSE est dans l’intérêt bien compris des entreprises puisque prendre en compte le concept de durabilité permet d’atteindre le succès économique à long terme.

Les entreprises pratiquent la RSE de multiples façons. Elles sont actives à quatre niveaux : dans l’entreprise, le long de la chaîne de valeur, sur leur site d’implantation et sur le marché. L’État soutient leurs efforts par divers instruments. Les autorités suisses ont publié récemment un document de position sur la RSE et s’impliquent fortement dans la mise en oeuvre de normes internationales reconnues (principes Ruggie de l’ONU, principes de l’OCDE).

On observe également une évolution quant aux informations publiées par les entreprises. Nombre d’entre elles ne font plus mystère aujourd’hui des conflits ouverts et des défis qu’elles affrontent en matière de RSE, tout en précisant comment elles souhaitent y remédier à l’avenir. Cette attitude permet de renforcer la collaboration avec les autorités et les organisations non gouvernementales (ONG), qui mettent à disposition leur expertise pour résoudre certains problèmes. On passe ainsi de la dénonciation à la coopération entre toutes les parties prenantes, ce qui renforce l’efficacité de la RSE.

Il existe toutefois, pour différentes raisons, des limites naturelles à la responsabilité de l’entreprise. Même en pratiquant une RSE active, les entreprises peuvent espérer, au mieux, compenser des faiblesses structurelles, sans jamais remplacer l’État dans ses fonctions régaliennes.

À la prochaine…

Ivan Tchotourian

Nouvelles diverses

Nos étudiants publient : retour sur un écrit de Douglas Branson

Bonjour à toutes et à tous, les étudiants du cours DRT-7022 (anciennement DRT-6056) publient régulièrement leurs travaux sous forme de billets auprès de blogues partenaires depuis l’hiver 2014. Pour celles et ceux ayant suivi le cours à l’hiver 2015, il n’est pas dérogé à cette tradition !

M. Pierre Paitrault vient ainsi de publier une très intéressante fiche de lecture sur le blogue Gouvernance de Jacques Grisé intitulé : « Réflexions sur la convergence de la gouvernance d’entreprise ». Pierre revient sur le chapitre de livre de Douglas M. Branson intitulé « Global Convergence in Corporate Governance? What a Difference 10 Years Make ».

Bonne lecture et à la prochaine…

Ivan Tchotourian

Gouvernance Normes d'encadrement

Toshiba : des réformes pour cela ?

Les années passent, les réformes se succèdent, mais il apparaît que la gouvernance d’entreprise donne toujours lieu à des scandales. Dernier en date : l’entreprise Toshiba. En effet, qu’a-t-on appris hier en lisant le quotidien Le Monde ?

Des « malversations organisées » ont permis au conglomérat japonais Toshiba de gonfler ses bénéfices de 150 milliards de yens (1,11 milliard d’euros) ces cinq dernières années, a révélé un comité d’audit indépendant dont les conclusions doivent être rendues lundi 20 juillet, selon des médias (ici).

Rien de plus, rien de moins… Enron, Parmalat (pour ne citer que ces deux entreprises) sonnent à nos oreilles !

Aujourd’hui, l’affaire se poursuit suite aux révélations journalistiques : « Pris dans « l’affaire Toshiba », le PDG du groupe nippon, Hisao Tanaka, a annoncé mardi 21 juillet sa démission. Elle fait suite à celle de Norio Sasaki, vice-président du géant japonais de l’électronique et du nucléaire, qui dirigea le groupe entre 2009 et 2013 » (ici). Dans Le Monde, nous apprenons également que :

Dans le cadre des « abenomics », ces mesures visant à revigorer l’économie japonaise, le gouvernement du premier ministre Shinzo Abe a mis en place, en avril 2014, une version japonaise du « Stewardship code », un ensemble de règles imaginées au Royaume-Uni en 2010, incitant les investisseurs à plus de transparence et à une plus grande implication dans la gestion des entreprises. Le 1er juin, un nouveau code de gouvernance est entré en vigueur. Toshiba, qui a quatre administrateurs externes avec pouvoir de nomination des dirigeants, se voulait parmi les entreprises modèles dans ce domaine.

À la prochaine…

Ivan Tchotourian

Gouvernance Normes d'encadrement responsabilisation à l'échelle internationale

Dossier spécial à la RLDA : le devoir de vigilance fait la manchette

Mon collègue Yann Queinnec (directeur général d’Affectio Mutandi) vient de diriger un numéro spécial à la RLDA (revue Lamy de droit des affaires) consacré au devoir de vigilance des entreprises multinationales… devoir de vigilance auquel réfléchi le gouvernement français.

Ce dossier spécial de la revue est intitulé « Le Big Bang des devoirs de vigilance ESG : les nouveaux enjeux de RSE et de droits de l’homme » et date de mai 2015 (ici). Le sommaire de ce dossier est le suivant :

  • INTRODUCTION par Pierre-Samuel GUEDJ et Yann QUEINNEC
  • DEVOIR DE VIGILANCE – LES ORGANES DE GOUVERNANCE DES ENTREPRISES EN PREMIÈRE LIGNE par Yann QUEINNEC et Alexis CONSTANTIN
  • LE DEVOIR DE VIGILANCE POUR LES ENTREPRISES MULTINATIONALES, UN IMPÉRATIF JURIDIQUE POUR UNE ÉCONOMIE DURABLE par Sandra COSSART et Marie-Laure GUISLAIN
  • LES MESURES DE VIGILANCE DU SECTEUR EXTRACTIF par Stéphane BRABANT et Nicolas HEURZEAU
  • CONTRAT ET DEVOIR DE VIGILANCE par Mustapha MEKKI
  • DEVOIR DE VIGILANCE, LE CONSOMMATEUR AUSSI par Yann QUEINNEC et Marie-Pierre BLIN-FRANCHOMME

Bonne lecture et à la prochaine…

Ivan Tchotourian

Normes d'encadrement

Le défi climatique : un thème au-delà du blogue

Dépassant le cadre du blogue consacré à la stricte gouvernance pour aborder la thématique si riche du changement climatique. Le Devoir publie une intéressante entrevue de Joseph Stiglitz : « Le défi climatique peut renforcer l’économie » (ici). Ce dernier propose la solution suivante : « Le compromis que je propose est le suivant : une tarification mondiale du carbone, que chaque pays pourrait mettre en oeuvre sur son territoire comme il l’entend : par des réglementations contraignantes, par un marché d’émissions ou par une taxe carbone… ». Autre morceau choisi :

Je pense que la lutte contre le réchauffement climatique peut renforcer l’économie mondiale. Nous sommes aujourd’hui dans une configuration particulière de déficit de demande. Certains appellent cela la « stagnation séculaire ». Il y a toutes sortes d’autres noms à ce phénomène, mais tout le monde s’accorde à constater cette faiblesse de la demande, qui pourrait persister dans le futur proche. Or, cette faiblesse de la demande engendre une croissance faible aux États-Unis, une quasi-stagnation en Europe et un ralentissement en Asie. Si nous saisissons l’opportunité de réaménager l’économie mondiale pour faire face au défi climatique, cela pourrait stimuler l’économie, augmenter la croissance, créer de l’emploi et ainsi diminuer les inégalités, l’autre défi majeur de notre temps.

À la prochaine…

Ivan Tchotourian

Gouvernance

Le pire et le meilleur de la gouvernance au Canada

Fin décembre 2014, le journal The Globe and Mail a publié le meilleur et le pire de la gouvernance des sociétés canadiennes. Êtes-vous curieux de connaître le classement des sociétés de l’indice TSX ? Si votre réponse est positive, alors cliquez au lien suivant : « Board Games 2014: The best and worst governed companies in Canada » (ici).

Report on Business has examined the boards of directors of 247 companies and income trusts in the S&P/TSX composite index as of Sept. 1, 2014, to assess the quality of their governance practices.

À la prochaine…

Ivan Tchotourian